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Procès Bettencourt: des milliers de cadeaux passés au crible

Le procès de François-Marie Banier se poursuit en France. La justice a scruté lundi les milliers de cadeaux "offerts" par la milliardaire française, héritière du géant des cosmétiques L'Oréal à son ex-confident.

02 févr. 2015, 16:57
Le procès de l'affaire Bettencourt se poursuit à Bordeaux.

Des donations, de généreux chèques, des oeuvres d'art: le procès Bettencourt a scruté lundi l'avalanche de cadeaux de la milliardaire française, héritière du géant des cosmétiques L'Oréal à son ex-confident, François-Marie Banier. Ce dernier est poursuivi pour "abus de faiblesse".

Le photographe François-Marie Banier, 67 ans, est un des principaux prévenus. Il est accusé d'avoir profité de largesses dépassant 400 millions d'euros depuis les années 90, bien avant que Liliane Bettencourt ne perde ses facultés de discernement.

Agée de 92 ans, la femme la plus riche de France est très affaiblie psychiquement et sous tutelle. La nonagénaire est la grande absente de ce procès qui s'est ouvert il y a une semaine devant le tribunal correctionnel de Bordeaux.

Lundi, le tribunal a examiné les actes notariés passés depuis 1997, parfois plusieurs fois par an, chez le notaire de la milliardaire, lui-même prévenu au procès. des chèques de millions d'euros, ou encore un acte en 2001 attestant de la donation de douze tableaux (signés Matisse, Picasso, Braque ou Léger) totalisant 126 millions de francs (environ 24 millions d'euros).

"Quand j'entends ces chiffres, c'est énormément de vertige", a convenu François-Marie Banier. Il a assuré que Liliane Bettencourt "était une femme extrêmement généreuse, extrêmement reconnaissante, qui avait envie de partager cela avec moi".

Son confident

"J'ai une fortune qui me permet de faire ceci", lui disait depuis longtemps Liliane Bettencourt, a encore affirmé M. Banier, qui était à la fois son confident et conseiller artistique. Il achetait parfois pour elle des oeuvres d'art. D'où les dons de tableaux qui, selon lui, étaient "notre cheminement artistique à tous les deux".

Le tribunal a interrogé M. Banier sur les dons intervenus après fin 2006, date à laquelle la vieille dame souffrait, selon une expertise ultérieure, de "démence mixte" et se trouvait donc en état de faiblesse. Réponse de l'artiste: son amie était, malgré une hospitalisation, alors "parfaitement bien".

"Un escroc"

Vendredi passé, la fille unique de la milliardaire, Françoise Bettencourt-Meyers, avait dressé devant le tribunal un portrait impitoyable de François-Marie Banier. Selon elle, c'est un "escroc" qui a "brisé une famille" pour mieux y "régner".

Au total, dix hommes sont jugés à Bordeaux jusqu'au 27 février pour abus de faiblesse, blanchiment ou recel, soupçonnés d'avoir profité à des degrés divers de la vulnérabilité de l'héritière de L'Oréal, 11e fortune mondiale.

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