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Présidentielle américaine: les critiques fusent après que Trump a menacé Clinton de prison

Les critiques fusent à propos des méthodes de Trump, qui vient tout juste de menacer Clinton de prison. Ce dernier a affirmé que s'il était élu, il nommerait un procureur spécial pour éclairer la situation de Clinton.

10 oct. 2016, 08:08
Les méthodes de Trump pour écarter Clinton ne séduisent pas l'opinion publique.

Un concert de critiques s'est élevé dimanche pour reprocher à Donald Trump d'avoir menacé sa rivale, Hillary Clinton, de prison s'il était élu président. Ils lui reprochent des méthodes dictatoriales.

Lors du deuxième débat présidentiel, la tension est encore montée d'un cran quand il a répondu: "parce que vous seriez en prison" à une saillie de Mme Clinton. L'échange a coupé le souffle à la salle.

Il a eu lieu pendant un segment consacré à l'affaire des emails privés de Hillary Clinton, lorsqu'elle était chef de la diplomatie américaine. Cette affaire, exploitée depuis des mois par les républicains, pèse sur la campagne de Mme Clinton et dimanche encore Donald Trump a porté le fer dans la plaie.

Donald Trump a promis de nommer un procureur spécial s'il était élu président pour mener l'enquête sur son opposante. "Si je gagne, je vais donner l'ordre à mon ministre de la Justice de nommer un procureur spécial pour faire la lumière sur votre situation, parce qu'il n'y a jamais eu autant de mensonges, autant de choses cachées", a-t-il affirmé.

Hillary Clinton a réagi: "c'est vraiment bien que quelqu'un ayant le tempérament de Donald Trump ne soit pas chargé des lois de notre pays". Et c'est là que Donald Trump parle prison, dans une affaire où la police fédérale n'a pas jugé bon de poursuivre.

Volée de bois vert

Cette menace de jeter en prison un opposant politique en cas de victoire électorale lui a valu une volée de bois vert, du camp démocrate mais aussi de certains républicains. "Les candidats vainqueurs ne menacent pas de mettre des opposants en prison", a reproché l'ancien porte-parole du président George W. Bush, Ari Fleischer, sur Twitter. "Un président ne menace pas un particulier de poursuites. Trump a tort sur ce point", a-t-il ajouté.

 

David Frum, l'une des plumes du président Bush, est lui aussi monté au créneau. "Qui accepterait d'être ministre de la Justice d'un président qui pense qu'il peut influencer les poursuites contre ses adversaires politiques?", s'est-il interrogé.

Côté démocrate, Eric Holder, l'ancien ministre de la Justice d'Obama, a mené la charge, qualifiant Trump de "dangereux/inapte". Le prix Nobel d'économie et éditorialiste du New York Times, Paul Krugman, s'est lui aussi indigné: "soyons clair, un candidat à la présidence vient de promettre de mettre son rival en prison s'il l'emporte. Tout le reste est secondaire".

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