Jusque-là, tout s’était passé comme dans un rêve pour Emmanuel Macron. La victoire du libéral-conservateur François Fillon à la primaire de la droite lui avait ouvert l’espace du centre droit. Celle de Benoît Hamon à gauche lui avait libéré l’électorat du centre gauche. Enfin, les ennuis judiciaires du candidat des Républicains paraissaient lui offrir sur un plateau un second tour imperdable face à Marine Le Pen.
Mais, depuis quelques jours, la belle machine s’est un peu grippée. «Les choses ont commencé à se dérégler après son meeting du 4 février, à Lyon», estime Jérome Sainte-Marie, politologue et président de l’Institut Pollingvox. «Les gens s’attendaient à un grand discours très charpenté, et certains ont été déçus par l’absence de contenu et de propositions précises.»
Depuis, la petite musique de «l’absence de programme» a commencé à résonner, d’autant que le candidat a repoussé au 2 mars la présentation de son projet. Résultat:...