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Philippines: l'ONU recommande une évaluation psychiatrique à Duterte

L'ONU a suggéré vendredi à Genève que le président philippin Rodrigo Duterte se soumette à une évaluation psychiatrique. Elle estime que nier que des violations "graves" ont eu lieu contre les Rohingyas dans l'Etat de Rakhine est "ridicule".

09 mars 2018, 10:42
L'ONU a suggéré vendredi à Genève au président philippin de se soumettre à une "évaluation psychiatrique".

Le Haut commissaire aux droits de l'homme estime que nier que des violations "graves" ont eu lieu contre les Rohingyas dans l'Etat de Rakhine est "ridicule". Il a aussi suggéré vendredi à Genève au président philippin de se soumettre à une "évaluation psychiatrique".

Au lendemain d'une déclaration du ministre birman de l'Union qui a répété qu'aucun "nettoyage ethnique" n'a été mené dans son pays, Zeid Raad al-Hussein a réitéré devant la presse ses "fortes suspicions" d'actes de génocide. Si le gouvernement estime qu'aucune preuve ne vient étayer cette accusation, "il doit nous donner accès" à la zone, dit-il.

Une même demande est réitérée sur le Venezuela. Le Haut commissaire a appelé à plusieurs reprises à une Commission d'enquête internationale pour ce pays. Aux Philippines, M. Zeid a répété que les attaques contre une rapporteuse spéciale de l'ONU, Agnès Callamard, étaient "scandaleuses". Et de dénoncer ces assauts contre des personnalités "hautement respectées".

Notamment après que le président philippin Rodrigo Duterte a aussi qualifié de "terroristes" un avocat et quatre anciens prêtres dans cet Etat. Des déclarations "inacceptables" sur lesquelles le Conseil des droits de l'homme doit se prononcer parce que "ses attaques ne peuvent rester sans réponse", a insisté le Haut commissaire.

Inquiet d'Etats et d'autres acteurs

Le président philippin doit se soumettre à une "évaluation psychiatrique", a-t-il ajouté. Une recommandation que le Haut commissaire s'appliquerait à lui-même s'il avait cherché à briguer un second mandat dès septembre prochain. "Il était clair" que ce scénario n'était pas possible, affirme M. Zeid qui n'a pas hésité à cibler les Etats-Unis et d'autres pays du Conseil de sécurité à plusieurs reprises.

Après avoir appelé mercredi les autorités russes à mener des investigations rapides et de poursuivre les responsables de la campagne de violences contre des défenseurs des droits de l'homme dans ce pays, il a fait part de sa préoccupation sur la situation des ONG. Leur marge de manoeuvre en Russie comme dans d'autres Etats semble "se fermer", dit-il encore.

Plus largement, il "redoute une dégradation" de l'attachement des Etats et d'autres acteurs aux mécanismes du droit international. "Probablement" comme le président du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) Peter Maurer et le Haut commissaire pour les réfugiés Filippo Grandi, selon lui.

"Nous devons honorer les lois que nous avons mises en place" et les violations présumées "doivent faire l'objet d'investigations adaptées", a ajouté M. Zeid.

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