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Pays-Bas: les chemins de fer NS vont indemniser les proches de juifs déportés

Les proches de juifs déportés seront indemnisés par la compagnie ferroviaire nationale des Pays-Bas, NS, qui a transporté plus de 100'000 juifs déportés.

28 nov. 2018, 07:41
La compagnie ferroviaire gagnait l'équivalent de millions d'euros en transportant des familles juives vers Westerbork pendant la Seconde Guerre mondiale.

La compagnie de chemins de fer nationale des Pays-Bas, NS, va indemniser les proches des juifs déportés vers les camps de concentration nazis pendant la seconde guerre mondiale, a annoncé mardi l'entreprise. Elle a transporté plus de 100'000 juifs déportés.

Cette annonce survient après des discussions entre le dirigeant de la société nationale Nederlandse Spoorwegen (NS), Roger van Boxtel, et l'ancien physiothérapeute de l'équipe de football amstellodamoise Ajax, Salo Muller, qui a perdu ses deux parents pendant la guerre.

M. Muller milite depuis 2017 pour une indemnisation de la part de la NS, qui a transporté ses parents en train d'Amsterdam vers le camp de transit de Westerbork, dans le nord-est des Pays-Bas. De cet endroit, ils ont ensuite été envoyés vers le camp d'extermination d'Auschwitz, en Pologne.

Anne Frank

Comme nombre d'autres entreprises néerlandaises, la NS a poursuivi ses activités au service des occupants nazis après l'invasion du pays par l'Allemagne en mai 1940, gagnant l'équivalent de millions d'euros en transportant des familles juives vers Westerbork, selon la chaîne de télévision nationale NOS.

"La NS a obéi aux ordres des Allemands de mettre des trains à leur disposition. Les Allemands ont payé pour cela, et la NS devait s'assurer que les trains soient à l'heure", a expliqué le centre pour la mémoire de Westerbork. Au total, quelque 107'000 des 140'000 juifs habitant aux Pays-Bas ont été acheminés à Westerbork avant d'être envoyés vers des camps de la mort comme Auschwitz, Sobibor et Bergen-Belsen.

Anne Frank, adolescente juive connue pour son journal intime, a notamment été emmenée à Westerbork, au début août 1944, après avoir été dénoncée puis arrêtée par la Gestapo.

L'entreprise s'est officiellement excusée en 2005 pour ses actes pendant la seconde guerre mondiale, mais aucune indemnité n'avait été versée jusqu'à maintenant.

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