La France a décidé de réinscrire le Panama sur la "liste noire" des paradis fiscaux à la suite de la mise au jour des "Panama Papers". Ce pays d'Amérique centrale a fait croire à tort qu'il était "en capacité de respecter les grands principes internationaux".
"Panama est un pays qui a voulu nous faire croire qu'il était en capacité de respecter des grands principes internationaux. (...) Il a pu obtenir ainsi qu'il ne soit plus inscrit sur la liste noire des paradis fiscaux", a déclaré le ministre des Finances Michel Sapin lors des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale.
"Ceci ne sera plus possible, et la France a décidé de réinscrire le Panama sur la liste des pays non coopératifs avec toutes les conséquences que ceci aura pour ceux qui auront des transactions avec le Panama", a-t-il dit.
"Il y a déjà des poursuites aujourd'hui engagées contre un certain nombre des personnes qui ont déjà été nommées à la suite de ces révélations. Toute autre personne qui viendrait à notre connaissance sera poursuivie par les voies légales, parce que la fraude fiscale est insupportable, plus encore aujourd'hui, au moment où beaucoup de Français sont dans la difficulté", a-t-il souligné.
Les "Panama Papers" sont un fichier répertoriant des milliers de personnes, dont des personnalités françaises, qui ont recouru à des montages offshore pour dissimuler leurs actifs.