Un kamikaze a déclenché une charge explosive en pleine prière du vendredi dans une mosquée d'une zone tribale du nord-ouest du Pakistan, tuant au moins 23 personnes, a-t-on appris auprès de responsables locaux. L'attentat a été revendiqué par une faction des talibans pakistanais.
Il s'est déroulé dans le village de Butmaïna, dans le district tribal de Mohmand, une zone frontalière de l'Afghanistan où l'armée combat les talibans.
Lorsque le kamikaze a fait exploser sa charge dans la principale pièce de la mosquée, "au moins 23 personnes ont été tuées et 30 autres blessées", a expliqué un haut responsable des autorités tribales, Naveed Akbar.
Quatre enfants de dix ans ou moins figurent parmi les morts, a-t-il ajouté, précisant qu'un couvre-feu avait été imposé dans cette zone isolée et éloignée. Un autre responsable gouvernemental local a confirmé cette information.
Après #attentat suicide dvt une mosquée au #Pakistan, le bilan actuel est de 20 morts https://t.co/yUOqs0dVyo pic.twitter.com/m5YhFAqeSA
— RT France (@RTenfrancais) 16 septembre 2016
Venger ses membres
Jamaat-ul-Ahrar (JuA), une faction des talibans pakistanais, a revendiqué cet attentat. Il a été commis, a écrit dans un courriel son porte-parole Ehsanullah Ehsan, pour venger la mort de 13 de ses membres tués par une milice d'autodéfense locale en 2009.
Les talibans pakistanais s'en prennent régulièrement à des cibles vulnérables, comme les tribunaux, les écoles et les lieux de culte.
Offensive de l'armée
L'attaque a aussitôt été condamnée par le Premier ministre Nawaz Sharif, selon lequel "les lâches attentats des terroristes ne briseront pas la détermination du gouvernement à éliminer le terrorisme".