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Pakistan: 38 talibans tués dans un bombardement de l'aviation

L'aviation pakistanaise a bombardé plusieurs sanctuaires talibans, dans le nord-ouest du pays, près de la frontière afghane. C'est une riposte sanglante au massacre de 23 soldats la semaine dernière.

23 févr. 2014, 16:55
Depuis l'exécution de 23 soldats la semaine dernière, l'armée pakistanaise multiplie les opérations de représailles contre les talibans.

L'aviation pakistanaise a bombardé dimanche des sanctuaires talibans dans le nord-ouest du pays, près de la frontière afghane, tuant au moins 38 insurgés présumés. Ces frappes aériennes sont les troisièmes menées par l'armée depuis l'exécution sommaire de 23 soldats la semaine dernière.

Un premier bilan faisait état de 18 tués. "Des informations confirmées font état de la mort de 38 terroristes dont d'importants commandants", a annoncé l'armée pakistanaise dans un communiqué.

Ces meurtres ont conduit à la suspension provisoire des pourparlers de paix entre le gouvernement d'Islamabad et les insurgés du Tehreek-e-Taliban Pakistan (TTP), afin de mettre un terme à près de sept ans d'insurrection islamiste armée au Pakistan.

"Des refuges terroristes ont été la cible de frappes aériennes dans la vallée de Tyrah dimanche matin. Une usine fabriquant des bombes artisanales et une grande quantité d'explosifs ont été détruits", a déclaré sous couvert de l'anonymat un haut responsable militaire à Islamabad.

Quartier chiite

Un autre responsable pakistanais basé dans la zone tribale de Khyber a fait état de 18 insurgés tués dans cette attaque. Ce bilan n'a pu toutefois être confirmé de façon indépendante.

Par ailleurs, au moins 10 personnes ont été tuées dimanche, dont un enfant, dans l'explosion d'une bombe artisanale à Kohat, selon le chef de la police locale Salim Khan Marwat. Cette ville du nord-ouest du Pakistan se trouve à proximité des refuges talibans du nord-ouest.

Le responsable a ajouté que 14 personnes avaient été blessées dans l'explosion qui a eu lieu près d'un arrêt d'autobus dans le centre-ville. L'engin télécommandé était une friteuse dans laquelle avaient été placés environ 5 kg d'explosif.

Cet attentat a eu lieu près d'un marché dans un quartier où vivent des chiites, près de bâtiments de la police et du gouvernement. Il n'a pas été revendiqué, mais il pourrait porter la marque des talibans pakistanais - ou d'une faction dissidente des insurgés - qui n'ont pas signé de cessez-le-feu avec les autorités.

Demandes inacceptables

Pour faire la paix avec Islamabad, les rebelles islamistes exigent la libération de leurs prisonniers, le retrait de l'armée des zones tribales - un bastion des talibans et d'Al-Qaïda dans le nord-ouest du pays - et l'imposition dans le pays de leur version radicale de la loi islamique (charia).

Plusieurs de ces demandes étant a priori inacceptables pour le gouvernement et la puissante armée, nombreux sont les observateurs qui estiment le processus de paix voué à l'échec.

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