L'émissaire de l'ONU et de la Ligue arabe pour la Syrie, Lakhdar Brahimi, était en Irak lundi, deuxième étape d'une tournée régionale destinée à mettre sur pied une conférence internationale pour la paix, a annoncé le ministère des Affaires étrangères. Il doit ensuite se rendre en Iran.
Le ministre des Affaires étrangères Hoshyar Zebari a accueilli M. Brahimi à son arrivée à l'aéroport, selon un communiqué publié sur le site Internet du ministère.
Un responsable de ce ministère a affirmé que M. Brahimi s'entretenait avec le premier ministre irakien, Nouri al-Maliki, peu après son arrivée. M. Brahimi arrivait du Caire, où il a rencontré dimanche le chef de la Ligue arabe, Nabil al-Arabi, et doit ensuite se rendre en Iran, au Qatar, en Turquie et en Syrie.
Accord amércano-russe
Ces nouveaux efforts diplomatiques interviennent plus d'un mois après la conclusion d'un accord russo-américain sur le démantèlement de l'arsenal chimique syrien, qui a éloigné la menace d'une frappe américaine, lancée après une attaque chimique meurtrière imputée au régime le 21 août près de Damas.
Repoussée plusieurs fois, cette conférence dite de Genève 2 n'est envisageable qu'en présence d'une opposition syrienne "crédible", a mis en garde M. Brahimi.
Or, le Conseil national syrien (CNS), le groupe le plus important de la Coalition de l'opposition, a d'ores et déjà annoncé qu'il n'irait pas à Genève et menacé de faire scission si la coalition y assistait.
Le conflit syrien déborde en Irak
La coalition doit décider d'y assister ou non lors d'une réunion à Istanbul prévue début novembre.
L'Irak a cherché à éviter de prendre parti dans le conflit syrien, mais ce dernier a débordé des frontières à plusieurs occasions, et plus de 185'000 réfugiés syriens sont actuellement installés dans les trois provinces du Kurdistan irakien, selon l'ONU.
Les Etats-Unis ont appelé à plusieurs reprises l'Irak a arrêter les avions iraniens soupçonnés de transporter des armes vers la Syrie. Bagdad affirme pour sa part que l'Iran a réduit le nombre de ces vols, mais que l'Irak ne peut y mettre un terme.