Report de l'achat de nouveaux avions de combat, remise en question des engagements à l'étranger, nomination d'une task force pour y voir plus clair dans 600 programmes informatiques, logistique défaillante, démotivation des troupes, manque de moyens financiers... N'en jetez plus! l'armée suisse n'est plus celle de grand-papa et sur ce point, tout le monde semble d'accord. Ce sombre inventaire est le quotidien d'André Blattmann, chef de l'armée depuis exactement une année.
Interview.
André Blattman, à l'occasion de ses cent premiers jours, en avril dernier, Ueli Maurer a dressé un catalogue très sombre de la situation de l'armée. On apprenait notamment que cinq bataillons sur vingt pourraient être engagés sans délai, faute notamment d'équipement. Vous partagez son constat?
Nous avons fait ce catalogue ensemble et il est malheureusement juste. Je suis content que tout le monde aujourd'hui le sache, surtout les politiciens. On ne pouvait plus continuer ainsi.
Comment en est-on...