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Nucléaire iranien: négociations près du but

Mohammad Javad Zarif, le ministre iranien des Affaires étrangères a confirmé qu'aucun accord ne sera annoncé ce dimanche soir à Vienne. Si un accord se confirme gentiment, il reste encore beaucoup de travail.

12 juil. 2015, 22:07
Le ministre des affaires étrangères Mohammad Javad Zarif (à droite) au balcon du Palais Coburg à Vienne en Autriche, où les discussions ont lieu.

Après plus de deux semaines de négociations à Vienne, l'Iran et les grandes puissances se sont rapprochés dimanche d'un accord historique sur le programme nucléaire de Téhéran. Mais le chef de la diplomatie iranienne a clairement indiqué qu'il ne serait pas annoncé dimanche et que les discussions ne contineraient pas au-delà de lundi.

"Nous avons encore du travail et aucun accord ne sera annoncé ce dimanche(...). De même, il n'y aura pas de prolongation (des négociations) au-delà de demain", a dit aux journalistes Mohammad Javad Zarif, du balcon de son hôtel.

La date butoir des négociations, initialement fixée au 30 juin, a été repoussée jusqu'à lundi 13 juillet.

"Nous travaillons d'arrache-pied, mais un accord dès ce soir est tout bonnement impossible sur un plan logistique", a déclaré un peu plus tôt Alireza Miryousefi, porte-parole de la délégation iranienne. "Il s'agit d'un document de 100 pages".

Nouvelles mesures nécessaires

Le président iranien Hassan Rohani, que cite l'agence iranienne Isna, a déclaré quant à lui que de nouvelles mesures étaient encore nécessaires pour résoudre la crise du nucléaire iranien.

"Il pourrait sembler que nous sommes parvenus au sommet de la montagne. Mais non, il y a encore des mesures à prendre", a-t-il dit. "Même si nous échouons(...), nous aurons accompli notre devoir", a-t-il dit.

Signe que la perspective d'un accord dès dimanche soir s'évanouissait, le secrétaire au Foreign Office Philip Hammond est reparti pour Londres; il devrait toutefois regagner la capitale autrichienne dès lundi, ont dit des responsables au fait des négociations.

"Vraies décisions" attendues

Le secrétaire d'Etat John Kerry a fait état de son "optimisme", tout en admettant qu'il restait un "petit nombre de points" en suspens.

"Je pense que nous sommes en train d'aboutir à de vraies décisions", a-t-il déclaré à des journalistes. "Je dirais donc, puisqu'il reste peu de choses à faire, que j'ai toujours de l'espoir."

Signe qu'un accord se profile, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, est arrivé dimanche à Vienne, où était attendu aussi son homologue chinois Wang Yi.

Plupart des questions techniques réglées

Ali Akbar Salehi, chef de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique, a déclaré pour sa part que les négociateurs avaient réglé la plupart des questions techniques. A en croire un diplomate iranien, "99% des questions ont été résolues et l'accord est prêt".

"Avec une volonté politique, nous pouvons boucler le travail en fin de soirée et l'annoncer (l'accord) demain. Mais il reste quand même encore au moins deux questions à résoudre", a-t-il précisé.

D'autres diplomates à Vienne soulignaient eux aussi que les questions notables qui restaient à régler étaient d'ordre politique et non technique.

Problème des sanctions

La Russie a demandé ces derniers jours, en cas d'accord, la levée rapide des sanctions internationales visant l'Iran, y compris l'embargo sur les armes.

Cette dernière mesure, également réclamée par Téhéran, suscite de fortes réticences de la part des pays occidentaux. Notamment des Etats-Unis dont le Congrès, dominé par les républicains, hostiles à tout assouplissement "prématuré", aura son mot à dire sur l'éventuel accord.

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