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Nucléaire iranien : le Congrès a 60 jours pour voter

Le Congrès américain a reçu dimanche le texte complet de l'accord sur le nucléaire iranien. Les deux chambres ont 60 jours pour voter.

19 juil. 2015, 20:05
Mardi soir, les Iraniens ont célébré l'accord sur le nucléaire conclu à Vienne dans les rues de Téhéran.

Le Congrès américain, dont la majorité républicaine est hostile à l'accord décroché avec Téhéran la semaine passée, pourra adopter soit une improbable résolution d'approbation symbolique, soit une résolution de désapprobation de l'accord. Celle-ci empêcherait la suspension des sanctions américaines contre Téhéran, promise par Washington en contrepartie des concessions iraniennes.

L'accord sur le nucléaire iranien a été conclu mardi dernier à Vienne entre Téhéran et les grandes puissances du groupe 5+1 (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne et Allemagne).

Il vise à rendre quasiment impossible la possibilité pour l'Iran de fabriquer une bombe atomique, tout en lui assurant le droit de développer une filière nucléaire civile. En échange, la République islamique bénéficiera d'une levée progressive des sanctions internationales.

Netanyahu exige "un meilleur accord"

Le président américain Barack Obama a réfuté samedi les critiques en affirmant que sans cet accord historique, il y avait le risque d'une "autre guerre dans cette région volatile".

Outre les critiques venant du Congrès, l'accord est vu avec inquiétude par des alliés de Washington au Moyen-Orient, en particulier Israël.

"Ce régime a juste reçu un accord de rêve", a affirmé dimanche le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu sur la chaîne américaine CBS, assurant qu'il ouvrait la voie à "beaucoup de bombes dans une décennie".

Il a affirmé qu'il demanderait au secrétaire américain à la Défense Ashton Carter, attendu en Israël dans les jours à venir, que les puissances occidentales "négocient un meilleur accord".

Les exportations allemandes pourraient doubler

L'accord (...) a posé les fondations d'une normalisation des relations avec l'Iran", a indiqué le ministre allemand de l'économie, Sigmar Gabriel. La DIHK, la fédération des chambres de commerce, prévoit que les exportations allemandes vers l'Iran pourraient doubler pour atteindre quelque 5 milliards d'euros en seulement deux ans.

Des groupes comme Volkswagen ou Siemens, tout comme des milliers de PME familiales, espèrent reprendre pied rapidement dans le pays.

Le ministre allemand est probablement le premier visiteur d'une longue série. Mercredi dernier, le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius avait aussi annoncé son intention de se rendre en Iran, sans préciser de date.

Rossier à Téhéran lundi

Pour la Suisse, le secrétaire d'Etat Yves Rossier arrivera lundi à Téhéran. Cette visite de quatre jours s'inscrit dans le cadre des consultations politiques régulières entre les deux pays, selon le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE).

Son chef Didier Burkhalter, qui s'exprimait dimanche dans la NZZ am Sonntag, veut lui supprimer les sanctions contre l'Iran "aussi vite que possible", selon l'accord au plus tôt à partir du premier semestre 2016.

Avec le rapprochement entre Téhéran et Washington, il dit ne pas craindre une perte de l'influence diplomatique suisse, qui agit comme puissance protectrice des Etats-Unis depuis 1980 en Iran.

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