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Nouvelle fuite d'eau radioactive à la centrale de Fukushima

Une nouvelle fuite de liquide radioactif se déversant en partie dans l'océan Pacifique a été détectée à la centrale accidentée de Fukushima, au Japon. Des techniciens ont été dépêchés sur les lieux pour trouver la cause de cet écoulement, a annoncé aujourd'hui l'exploitant.

05 déc. 2011, 11:27
Tepco a reconnu que plusieurs personnes travaillant sur le site de Fukushima ont reçu des radiations supérieures aux limites autorisées.

La fuite s'est produite à proximité d'un système de décontamination des eaux usées, a précisé l'opérateur du site Tokyo Electric Power (Tepco). Une nappe de 45 tonnes d'eau polluée a été découverte autour d'un condensateur. Une barrière de sacs de sable a été dressée à la hâte pour empêcher l'eau de s'échapper.

La majeure partie du liquide contaminé est restée à l'intérieur du bâtiment abritant le système de décontamination, mais quelque 300 litres auraient coulé vers un caniveau débouchant dans l'océan, a indiqué un responsable de Tepco.

L'eau contenait des substances radioactives comme le césium 137 et l'iode 131, mais à des niveaux «similaires ou légèrement supérieurs» à ceux détectés dans l'eau de mer près du site nucléaire, a-t-il ajouté.

D'autres substances dangereuses, comme le strontium radioactif qui peut provoquer des cancers des os, seraient également présentes dans l'eau contaminée. Il faudra deux à trois semaines avant d'en avoir confirmation, selon Tepco. «Nous allons continuer notre enquête sur le problème survenu» au système de décontamination, a indiqué le porte-parole.

Arrêt à froid d'ici la fin du mois

Dans les semaines qui ont suivi l'accident atomique du 11 mars, causé par un séisme et un tsunami géants, Tepco a déversé 10'000 tonnes d'eau légèrement radioactive dans l'océan Pacifique.

Les tests effectués par la suite ont démontré que la radioactivité s'était dispersée dans la mer sans menacer directement la vie animale ou celle des humains.

Tepco a précisé que cette fuite n'allait pas l'empêcher de parvenir d'ici à la fin du mois à un «arrêt à froid» des réacteurs, c'est-à-dire au maintien stable du combustible nucléaire sous la  barre des 100 degrés Celsius.

La catastrophe de la centrale Fukushima Daiichi, la plus grave depuis celle de Tchernobyl en 1986, n'a fait aucun mort direct. Mais elle mais a contraint des dizaines de milliers de personnes à fuir les zones contaminées par les rejets hautement radioactifs des réacteurs endommagés.

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