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Norvège: près de 200 rennes ont été découverts morts de faim sur l'archipel du Svalbard

Les rennes de l’archipel norvégien du Svalbard meurent en masse en raison du changement climatique, selon des scientifiques de l’Institut polaire de ce pays. Plus de 200 cadavres de ces animaux ont été découverts. Un nombre record.

29 juil. 2019, 13:43
Selon les chercheurs de l'Institut polaire, il faut remonter à l'hiver 2007-2008 pour retrouver un degré comparable de mortalité des rennes. (Archives)

Quelque 200 rennes ont été découverts morts de faim sur l’archipel norvégien du Svalbard dans l’Arctique. Ce nombre inhabituellement élevé d’animaux morts s’explique par les changements climatiques dans la région, a indiqué lundi l’Institut polaire norvégien.

Au cours de leur cartographie annuelle de la population de rennes sauvages sur ce groupe d’îles, situées à quelque 1200 km du pôle Nord, trois chercheurs de l’Institut polaire ont recensé cet été quelque 200 cadavres de cervidés. Ils sont morts de faim au cours de l’hiver passé.

 

 

Cheffe du projet de recensement, Åshild Ønvik Pedersen voit dans ce «très haut degré de mortalité» une conséquence du réchauffement climatique. Celui-ci est deux fois plus rapide dans l’Arctique que dans le reste du monde, selon les climatologues.

Les conditions de pâture pour les animaux sont très mauvaises.
Åshild Ønvik Pedersen, cheffe de projet à l’Institut polaire

«Le changement climatique fait qu’il pleut beaucoup plus. La pluie tombe sur la neige et forme une couche de glace sur la toundra. Cela fait que les conditions de pâture pour les animaux sont très mauvaises», a-t-elle expliqué à l’AFP.

Couches de glace

Les rennes se nourrissent généralement de lichen qu’ils dénichent l’hiver à travers la neige grâce à leurs sabots. Les alternances de gel et de redoux peuvent cependant former une ou plusieurs couches de glace impénétrables qui les privent de nourriture.

Selon Mme Ønvik Pedersen, un degré comparable de mortalité n’a été enregistré qu’une fois, à l’issue de l’hiver 2007-2008, depuis que la population des rennes du Svalbard a commencé à faire l’objet d’un suivi il y a 40 ans. Cette mortalité élevée est aussi due à une nette augmentation sur l’archipel norvégien du nombre de rennes qui entrent ainsi en compétition pour les mêmes zones de pâture, a précisé la chercheuse.

Selon l’Institut polaire norvégien, le nombre de rennes au Svalbard, territoire grand comme deux fois la Belgique, a doublé depuis les années 1980. Il atteint aujourd’hui environ 22’000 têtes.

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