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Nigeria: deux femmes kamikazes tuent 58 personnes dans un camp de personnes déplacées

Au moins 58 personnes ont été tuées mardi dans un double attentat-suicide perpétré par deux femmes dans un camp de personnes déplacées dans le nord-est du Nigeria, a déclaré à l'AFP le chef des services d'urgences dans l'Etat de Borno.

10 févr. 2016, 21:17
Au moins 35 personnes ont été tuées et 78 blessées dans l'attentat.

Au moins 58 personnes ont été tuées mardi dans un double attentat-suicide, selon le chef des services d'urgences dans l'Etat de Borno (nord-est du Nigeria). L'attaque a été perpétrée par deux femmes dans un camp de personnes déplacées.

"Nous avons dénombré 35 cadavres et 78 personnes blessées après l'attaque mardi matin sur le camp de personnes déplacées de Dikwa, à environ 90 kilomètres à l'ouest de la capitale de Borno, Maiduguri", a déclaré mercredi Satomi Ahmed. Le bilan des morts a ensuite grimpé à 58, selon les services de secours. Une panne téléphonique a empêché la diffusion de l'information le jour même.

Freinée par la présence de sa famille

"D'après ce que nous savons, trois femmes kamikazes déguisées en réfugiées sont arrivées dans le camp de Dikwa", a raconté M. Ahmed. Ce camp abrite des habitants de six zones de l'Etat de Borno: Dikwa même, Gamboru Ngala (à la frontière avec le Cameroun) et les villes de Marte, Kalabalge, Bama et Mafa. Ils fuyaient les attaques du groupe islamiste nigérian Boko Haram.

"Deux ont déclenché leurs explosifs. La troisième a refusé (de le faire) quand elle a réalisé que ses parents ainsi que ses frères et soeurs étaient dans le camp et elle s'est rendue aux autorités", a poursuivi le responsable.

Vengeance de Boko Haram probable

Selon lui, cette femme a mis en garde les militaires (du camp) contre de nouvelles attaques à venir dans la région. Aucune revendication n'a été formulée, mais ce double attentat aurait été mené en représailles d'une attaque militaire contre trois villages considérés comme des bastions de Boko Haram près Kalabalge.

L'armée nigériane avait tué des dizaines de combattants et secouru des centaines de femmes. En grande partie issues de la tribu arabe Shuwa, ces dernières avaient été enlevées. La pratique est courante chez les combattants de Boko Haram, ce qui tend à accréditer la thèse d'une vengeance.

 

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