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Nicolas Sarkozy hué à Bayonne

Le président français Nicolas Sarkozy a été hué jeudi lors d'un voyage de campagne à Bayonne. Il a pu trouver refuge dans un café.

01 mars 2012, 18:14
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Le président Nicolas Sarkozy, en campagne pour sa réélection, a été chahuté par des indépendantistes basques et des partisans de son adversaire socialiste François Hollande lors de son déplacement à Bayonne jeudi, a constaté sur place un photographe de l'Associated Press.

Le chef de l'Etat, qui brigue un second mandat, a été hué sur tout le parcours de sa visite. Des nationalistes basques ont scandé des slogans indépendantistes tandis que des sympathisants socialistes brandissaient le portrait de François Hollande. L'atmosphère était très tendue, avec des mouvements de bousculade, a observé le reporter d'AP.

Nicolas Sarkozy a échappé à l'agitation en trouvant refuge dans un café, d'où il a dénoncé "la violence d'une minorité et leur comportement inadmissible".

"Si c'est ça, la conception de la démocratie, que des socialistes s'associent à des indépendantistes basques!" a déploré Nicolas Sarkozy, devant les caméras qui l'avaient suivi dans le bar. "Si c'est ça, la République qu'ils nous préparent, ça donne pas envie qu'ils arrivent!" a-t-il dit des socialistes.

Il a regretté que "quelques dizaines de voyous indépendantistes" n'aient pas supporté que des centaines de "braves gens" soient venues écouter ses idées.

"Ici, nous sommes en France, sur le territoire de la République française, et le président de la République ira partout sur le territoire", a-t-il promis. "Et si ça ne plaît pas à une minorité de voyous, ils devront s'y faire".

Des CRS ont été déployés autour du bâtiment, devant lequel des centaines d'opposants à Nicolas Sarkozy s'étaient rassemblés. Le président-candidat est sorti escorté de ses gardes du corps et protégé par un parapluie.

"Il semble que le Parti socialiste ait organisé à Bayonne des manifestations de rue contre Nicolas Sarkozy et qu'il n'ait pas hésité à s'associer à des indépendantistes basques à cette occasion", a déclaré à la presse Nathalie Kosciusko-Morizet, la porte-parole de campagne de Nicolas Sarkozy, en invitant le PS à "respecter les règles du débat démocratique". "Ce n'est pas parce qu'on n'a pas d'idées qu'on doit empêcher les autres d'exprimer les leurs", a-t-elle sermonné.

"La violence est inacceptable", a réagi Manuel Valls, qui dirige la communication de la campagne de François Hollande. "Un candidat, une formation politique doivent être en capacité de s'exprimer librement, d'être dans l'espace public, de tenir des meetings sans être sous l'effet de violences", a-t-il déclaré sur BFM TV depuis Lyon, où le candidat socialiste devait tenir jeudi soir un grand meeting.

Depuis qu'il a confirmé qu'il briguait un second mandat, le 15 février dernier, Nicolas Sarkozy effectue ses déplacements de candidat avec un dispositif policier très allégé par rapport à ses visites de chef d'Etat. Dès le lendemain de l'officialisation de sa candidature, il a notamment pris un long bain de foule d'une heure et demie dans les rues d'Annecy (Haute-Savoie).

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