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Mort du général iranien: le parlement irakien demande d’expulser les troupes américaines

Les députés irakiens ont réclamé dimanche le départ des troupes américaines de leur pays et condamnent l’ingérence des Etats-Unis après l’élimination du général iranien à Bagdad vendredi.

05 janv. 2020, 16:44
Des défilés monstres ont eu lieu samedi en Irak pour les funérailles du général iranien Qassem Soleimani.

Le Parlement irakien a réclamé dimanche au gouvernement l’expulsion des troupes américaines du pays, où une faction pro-iran a appelé les soldats irakiens à s’éloigner des bases où se trouvent les forces américaines, faisant redouter plus de violence encore.

Depuis l’assassinat dans un raid américain vendredi en Irak de Qassem Soleimani, architecte de la stratégie iranienne au Moyen-Orient, et d’Abou Mehdi al-Mouhandis, l’homme de l’Iran en Irak et numéro deux du Hachd al-Chaabi, une coalition de paramilitaires pro-Iran intégrés aux forces de sécurité, le monde entier redoute une déflagration.

 

 

D’un côté, Téhéran crie «vengeance» et brandit une riposte «militaire». De l’autre, le président américain Donald Trump menace de détruire 52 sites «de très haut niveau et très importants pour l’Iran et la culture iranienne».

«Non à l’Amérique!»

Les assassinats de Soleimani et de Mouhandis ont créé un consensus rare contre les Etats-Unis en Irak, pays secoué depuis des mois par une révolte notamment contre la mainmise de l’Iran. Au Parlement, en l’absence des députés kurdes et de la plupart des députés sunnites, de nombreux élus ont scandé «Non à l’Amérique!».

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Le Premier ministre démissionnaire Adel Abdel Mahdi a dénoncé «un assassinat politique» de Soleimani et de Mouhandis, qui ne laisse plus que deux choix: «appeler les troupes étrangères à partir immédiatement ou revoir leur mandat par un processus parlementaire».

Le chef du Parlement Mohammed al-Halboussi a ensuite lu une décision qui «contraint le gouvernement à préserver la souveraineté du pays en retirant sa demande d’aide» adressée à la communauté internationale pour combattre le groupe Etat islamique (EI) -et donc à retirer son invitation à la coalition internationale.

Dans le brouhaha, alors que parmi les 168 députés présents -sur 329- certains réclamaient un vote, M. Halboussi a annoncé: «décision adoptée!» avant de se retirer.

«Des voyous»

Les Brigades du Hezbollah, la faction la plus radicale du Hachd, avaient appelé samedi les soldats irakiens à s’éloigner «d’au moins 1000 mètres» des sites où sont présents des soldats américains à partir de dimanche soir. Ces sites pourraient être la cible d’attaques.

 

 

Une menace que le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo, dont le pays a encore 5200 soldats sur le sol irakien, a prise assez au sérieux. Il a dénoncé sur Twitter un appel lancé par «des voyous».

Le mouvement chiite libanais Hezbollah, dont les hommes sont engagés auprès du régime syrien et de son allié iranien, a appelé l’Irak à se libérer de l’«occupation» des Etats-Unis. Il a affirmé que l’armée américaine «paierait le prix de l’assassinat» de Soleimani.

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