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Mort de JFK: la thèse officielle ne convainc pas

Cinquante ans après l'assassinat de John F. Kennedy, le 22 novembre 1963 à Dallas, de nombreuses questions restent sans réponses. Magistrats, journalistes ou cinéastes, tous y vont de leur théorie, remettant sans cesse en question la culpabilité de Lee Harvey Oswald.

19 nov. 2013, 13:03
Un jour après l'assassinat de JFK, Lee Harvey Oswald est inculpé pour meurtre. Il sera lui-même abattu le lendemain.

Qui a tué John Fitzgerald Kennedy? Cinquante ans après la mort du 35e président des Etats-Unis, nombreux sont ceux qui ne croient pas que le coupable désigné officiellement, Lee Harvey Oswald, ait agi seul. Mais comme le suspect est lui-même décédé deux jours plus tard sous les balles de Jack Ruby, patron de boîte de nuit lié à la Mafia, il n'a jamais pu livrer sa version des faits.

552 témoins pour un seul coupable

Pourtant, c'est bien Lee Harvey Oswald que la thèse officielle accable. Après avoir entendu 552 témoins et examiné 25'000 témoignages, la commission d'enquête Warren, créée par le président Johnson, assure en 1964 qu'Oswald est le seul coupable. Au terme de 10 mois d'enquête, elle conclut  que l'homme a tiré à trois reprises dans l'arrière de la tête de Kennedy. Selon le rapport officiel, aucune preuve ne permet de conclure que lui ou Ruby ait "fait partie d'une quelconque conspiration intérieure ou étrangère pour assassiner le président".

Quand bien même le ministère américain de la Justice clôt formellement l'enquête le 24 septembre 1964, Jim Garrison, procureur de La Nouvelle-Orléans, revient à la charge en 1968. Il poursuit l’homme d'affaires Clay Shaw, affirmant que ce dernier été un agent de la CIA et a comploté l'assassinat de Kennedy avec les exilés cubains. Il accuse de complicité les membres les plus haut placés de l'administration, soit J. Edgar Hoover et même Lyndon B. Johnson, dans l'exécution d'un coup d'État.

Plusieurs tireurs mais un seul tueur

Il faut ensuite attendre 1976 pour que le Congrès américain décide, à la suite des révélations relatives à des activités illégales de la CIA (dont des tentatives d’assassinat sur des dirigeants étrangers), de créer un comité chargé d’enquêter sur les assassinats de JFK et de Luther King. Le U.S. House of Representatives Select Committee on Assassinations (HSCA) reprend tout à zéro, réexamine les pièces, réentend certains témoins. En résumé, le HSCA confirme l’essentiel des conclusions techniques de la Commission Warren sur les circonstances de l’assassinat. Pourtant, le HSCA conclut qu’il y eut bien une conspiration au cours de laquelle quatre coups de feu ont été tirés: Oswald aurait tiré les coups de feu n° 1, 2 et 4 (et donc tué Kennedy et blessé Connally) et un assassin inconnu aurait raté sa cible.

En 1992, un médecin témoigne en ce sens. En tant qu'ancien employé du service de traumatologie de Dallas, où JFK a été admis avant de mourir, il affirme que le président a été tué par un coup de feu tiré de face. Donc, forcément, par un second tueur. Une thèse appuyée par une nouvelle étude publiée en 2007. Un examen balistique recourant à des méthodes modernes de calculs statistiques et d'analyse chimique tend à montrer que Lee Oswald n'était pas le seul tireur. "Les preuves avancées (par les experts d'alors) pour éliminer la possibilité d'un deuxième assassin sont fondamentalement erronées", écrit William Tobin, principal auteur de cette étude publiée dans la dernière édition des "Annals of Applied Statistics".

Depuis, c'est le silence radio. Ou presque. Car chaque année voit son cortège de publications et de prétendues révélations. Même si l'on semble se faire à l'idée que le temps qui passe et la disparition d’éléments matériels et des témoins empêcheront peut-être à jamais de lever le doute. 

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