«Il n’y a plus personne pour nous représenter. La voix du peuple est partie.» Abel Flores pleure en prononçant ces mots. Il est descendu de la ville d’El Alto jusqu’à La Paz dans un cortège pacifique, pour montrer: «On ne veut pas de violences, on voudrait juste qu’Evo revienne.» Ses compagnons de marche brandissent la wiphala, ce drapeau multicolore représentant les nations andines.
Lorsqu’Evo Morales annonce sa démission, le dimanche 10 novembre, tous les ministères s’empressent d’enlever ce drapeau de leur fronton et des policiers coupent la partie de leur écusson où apparaît le fameux drape...