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Morales parti, la Bolivie reste divisée

Malgré la fuite du président après quatorze années à la tête du pays, la tension persiste dans les rues de La Paz.

16 nov. 2019, 00:01
A man holds a sign with a message that reads in Spanish: "Evo, your people need you," as coca leaf producers, supporters of former President Evo Morales, gather to march to Cochabamba from Sacaba, Bolivia, Friday, Nov. 15, 2019. Evo Morales, Bolivia’s first indigenous president, resigned on Sunday at military prompting, following massive nationwide protests over suspected vote-rigging in an Oct. 20 election in which he claimed to have won a fourth term in office. An Organization of American States audit of the vote found widespread irregularities. (AP Photo/Juan Karita) Bolivia Protests

«Il n’y a plus personne pour nous représenter. La voix du peuple est partie.» Abel Flores pleure en prononçant ces mots. Il est descendu de la ville d’El Alto jusqu’à La Paz dans un cortège pacifique, pour montrer: «On ne veut pas de violences, on voudrait juste qu’Evo revienne.» Ses compagnons de marche brandissent la wiphala, ce drapeau multicolore représentant les nations andines.

Lorsqu’Evo Morales annonce sa démission, le dimanche 10 novembre, tous les ministères s’empressent d’enlever ce drapeau de leur fronton et des policiers coupent la partie de leur écusson où apparaît le fameux drapeau. Problème: pour les personnes d’origine indigène, la wiphala est une grande avancée symbolique obtenue grâce à l’ex-président. Elle représente «l’Etat plurinational» qui veut intégrer toutes les «nations» de Bolivie. Franck Poupeau, directeur de recherche au CNRS en sociologie affecté à l’Institut français d’études andines, se veut rassurant: «Je crois que le prochain gouvernement...

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