Ana Julia Delgado est férue de manucure. Cette semaine, ses ongles sont ornés de losanges vert émeraude, agrémentés de petits cristaux. C’est sa belle-fille, Elena Zaldivar, 31 ans, qui les lui a peints dans la maison qu’elles occupent dans la région d’Holguín, dans l’est de Cuba. La seule chose qui gâche son plaisir, c’est qu’à cette heure-ci, son fils et Elena ne devraient pas se trouver à Cuba, mais à la frontière nord du Mexique, aux portes des États-Unis. Mais la politique migratoire mexicaine, qui a fait une volte-face soudaine, en a décidé autrement.
Comme près de 12 000 migran...