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Mariage homosexuel: les déclarations de Hollande font polémique

Le gouvernement français a été contraint mercredi de confirmer que la célébration du mariage homosexuel serait bien assurée dans chaque commune de France. Ceci au lendemain de déclarations du président François Hollande, qui a évoqué la "liberté de conscience" des maires.

21 nov. 2012, 14:17
François Hollande avait évoqué la "liberté de conscience" des maires.

Le droit au mariage dans la commune de l'un des époux, "inchangé depuis 1804, ne connaîtra aucune dérogation", a déclaré la ministre de la Justice, Christiane Taubira.

Cette confirmation intervient alors que le président français avait abordé mardi l'éventualité que les maires puissent déléguer encore davantage leurs responsabilités pour célébrer un mariage, en cas de problème de conscience.
 
Un projet de loi du gouvernement socialiste ouvrant le mariage et l'adoption aux couples homosexuels sera débattu au Parlement fin janvier. Dès sa mise en route par l'exécutif, plusieurs maires ont annoncé qu'ils ne célébreraient jamais de mariage homosexuel et l'opposition au projet, notamment de l'Eglise catholique et de la droite, ne cesse de croître depuis.
 
Délégation légale
 
"Les maires et les adjoints célèbrent les mariages au nom de l'Etat", a rappelé Mme Taubira dans un communiqué rare de mise au point après des propos présidentiels. Selon elle, le président n'a fait que rappeler que les maires "peuvent en déléguer l'exercice, comme le droit le permet, à d'autres membres du conseil municipal".
 
"La célébration des mariages sera assurée dans chaque commune de France au nom de l'égalité des droits", a insisté la ministre, à l'origine du projet de loi.
 
Mardi, François Hollande avait déclaré que les maires "auraient, si la loi sur le mariage homosexuel est votée, à la faire appliquer mais des possibilités de délégation (d'un maire à ses adjoints) existent, elles peuvent être élargies". "La loi s'applique pour tous dans le respect néanmoins de la liberté de conscience", avait-il ajouté.
 
Sentiment de trahison
 
Les associations de défense des homosexuels se sont dites stupéfaites des propos de François Hollande.
 
L'association Inter-LGBT (lesbienne, gay, bi et trans) a exigé "d'être reçue rapidement par le président de la république afin d'obtenir de sa part des explications sur ce qui est au mieux une maladresse, au pire une trahison". Dans l'attente, elle "suspend toutes ses relations avec le gouvernement", ont ajouté ses responsables.
 
Le nouveau président de l'UMP, principal parti d'opposition, Jean-François Copé, s'est réjoui d'un "vrai début de recul" de François Hollande.
 
Samedi une manifestation contre le mariage pour tous avait réuni plus de 100'000 personnes dans plusieurs villes de France. D'autres rassemblements avaient suivi dimanche.
 
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