Quelque 5000 personnes se sont mobilisées dans la ville d'Arlit au Niger en signe de soutien au gouvernement dans ses prochaines discussions avec Areva concernant l'uranium, a indiqué à l'AFP Azaoua Mamane, l'un des organisateurs du mouvement.
Les manifestants - élus locaux et membres de la société civile, auxquels se sont joints des habitants - ont défilé dans les rues de la ville avant de tenir un meeting à la "Place de la concertation", ont relaté des habitants.
Les protestataires battaient le pavé en scandant des "slogans anti-Areva". Ils accusent le groupe français de "polluer" leur environnement, de "provoquer la radioactivité" et "de ne guère se soucier des préoccupations quotidiennes des habitants", a précisé un élu local qui a participé à cette marche.
"La population meurt de soif"
"La population a hérité de 50 millions de tonnes de résidus radioactifs stockées à Arlit et Areva continue de pomper gratuitement 20 millions de mètres cubes d'eau par an pendant que la population meurt de soif", a dénoncé Azaoua Mamane.
Selon lui, "les rues et les habitations d'Arlit sont construites à l'aide de résidus radioactifs et la nappe phréatique usée et contaminée s'assèche par la faute d'Areva". Et d'insister: "Le pire s'est qu'Areva continue de nier tout cela".
Le Premier ministre du Niger, Brigi Rafini, a affirmé le 6 octobre que le pays allait "passer au peigne fin" ses contrats miniers avec Areva. Il a qualifié le partenariat avec le groupe nucléaire de "déséquilibré". Le Niger compte parmi les grands producteurs mondiaux d'uranium, mais reste l'un des pays les plus pauvres au monde.