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Mandat d'arrêt de la CPI pour Gbagbo, transféré d'ici mercredi

L'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo a reçu aujourd'hui un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI). Il doit être transféré à La Haye demain «au plus tard», a annoncé l'un de ses avocats.

29 nov. 2011, 16:57
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«Le procureur a notifié un mandat d'arrêt international au chef de l'Etat Laurent Gbagbo. Il va s'agir de le transférer à La Haye, je ne sais pas quand, ça peut être aujourd'hui, demain au plus tard», a déclaré Me Jean Gbougnon.

Cette annonce, à une dizaine de jours des élections législatives du 11 décembre, lui a été faite mardi à Korhogo (nord) lors de l'audition, qui a débuté hier, de M. Gbagbo (66 ans) par un  juge d'instruction ivoirien, selon l'avocat. «Tant qu'il n'y a pas de décision publique par les juges, nous ne pouvons pas commenter les déclarations de l'avocat», a indiqué Fadi el-Abdallah, le porte-parole de la CPI.

Parallèlement à la justice ivoirienne, la CPI conduit depuis octobre sa propre enquête sur des crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis pendant la crise postélectorale de décembre 2010- avril 2011, et dont sont accusés le camp Gbagbo et celui du nouveau  président Alassane Ouattara.

Impatience

Arrêté le 11 avril à Abidjan et détenu ensuite à Korhogo, Laurent Gbagbo, de même que son épouse Simone qui est en détention à Odienné (nord-ouest), a été inculpé en août par la justice ivoirienne pour «crimes économiques» commis durant la crise.

Plusieurs dizaines de personnalités du régime déchu, des civils et des militaires, sont détenues pour crimes de sang, «atteinte à l'autorité de l'Etat» ou crimes économiques. Née du refus de M. Gbagbo de reconnaître sa défaite à la présidentielle de novembre 2010, la crise, conclue par deux semaines de guerre, a fait quelque 3000 morts.

Lors d'une visite à Abidjan le 15 octobre, le procureur de la CPI, Luis Moreno-Ocampo, avait promis une enquête «impartiale». Il avait aussi indiqué qu'il ciblerait de «trois à six» personnes ayant les plus lourdes responsabilités dans les crimes.

Du côté des nouvelles autorités, on ne cachait pas depuis  plusieurs semaines son impatience de voir Laurent Gbagbo transféré à La Haye, présentant parfois cet éloignement comme une condition de la «réconciliation» voulue par le pouvoir.

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