Malgré les sanctions internationales, le pouvoir vénézuélien se sent assez fort pour organiser, demain, une élection présidentielle destinée à confirmer Nicolas Maduro à la tête du pays. Après avoir vu ses principaux candidats déclarés inéligibles, l’opposition de la MUD (Plateforme de l’unité démocratique) a appelé au boycott. Henri Falcon, un ancien chaviste passé par l’opposition avant de créer un nouveau parti, tentera de défier le successeur d’Hugo Chavez, au pouvoir depuis 2013.
Le taux d’abstention sera dès lors déterminant, ce dimanche, alors que le pays s’enfonce, depuis quatre ans, dans une crise politique et sociale sans précédent. L’analyse d’Olivier Dabène, président de l’Observatoire politique de l’Amérique latine et des Caraïbes, à Sciences Po (Paris), et spécialiste de l’état de la démocratie en Amérique latine.
Que peut attendre Nicolas Maduro d’une élection considérée, par Emmanuel Macron, comme un scrutin qui n’est pas «libre, juste et transparent»?
Une victoire lui ouvrirait...