Assumera-t-il sans détour la responsabilité de la France dans le génocide de 1994? Ira-t-il jusqu’à présenter des excuses? Le président Paul Kagame lui ayant laissé «le choix des mots», Emmanuel Macron, c’est certain, pèsera chacun d’entre eux dans son discours demain jeudi au Mémorial de Genozi, où reposent les dépouilles de 250’000 victimes. Des mots pour écrire «une nouvelle page» dans les relations avec le Rwanda, mais aussi et surtout pour revenir sur celle sanglante que la France a tardé près de 30 ans à mettre sur papier.
«A Kigali, M. Macron s’efforcera de démontrer que sa méthode fonctionne, que l’on peut se mettre d’accord et se réconcilier malgré les affres du passé», commente l’historien Pascal Blanchard, chercheur associé au CRHIM de Lausanne et spécialiste de l’histoire coloniale. A la différence de Nicolas Sarkozy qui s’était rendu il y a onze ans sur le même lieu avec de belles...