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L’été liberticide de Recep Tayyip Erdogan

A une loi renforçant les pouvoirs de milices de quartier, désormais armées, en juin, a succédé, en juillet, au Parlement, un projet qui accroît la surveillance du pouvoir sur les réseaux sociaux.

31 juil. 2020, 00:01
epa08573223 A man checks his Twitter account at a cafe  in Istanbul, Turkey, 29 July 2020. Turkey?s Parliament has passed a controversial bill which gives the government control of social media. According to the bill social media companies such as Facebook and Twitter have to ensure they have local representatives in Turkey.  EPA/SEDAT SUNA ArcInfo

Le visage plongé dans ses deux mains, Deniz, 32 ans, fait défiler sur son smartphone les images éparses de son monde d’avant: le procès à rallonge d’un ami activiste, la traque des journalistes à travers le pays, la destitution des maires élus du parti d’opposition prokurde.

«Et puis, avec le Covid, c’est comme si on avait soudainement appuyé sur la touche “pause”. Tout le monde chez soi. Les tribunaux fermés. La vie au ralenti. En termes de lutte contre la pandémie, la Turquie s’en est d’ailleurs mieux sortie que de nombreux pays. Mais avec le déconfinement, c’est un autre virus qui menace notre monde d’après: celui de l’accélération de la dérive autoritaire», se désole la jeune militante démocrate. Ses grands yeux verts cernés de noir trahissent des nuits trop courtes et agitées. «Depuis début juin, je ne trouve plus le sommeil», concède-t-elle.

«Une milice déguisée»

Elle a ses raisons...

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