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Les violences domestiques risquent bien de ne plus être un crime en Russie

Jeudi, le parlement a accepté en première lecture un projet de loi visant à décriminaliser les violences domestiques. Un éventuel bourreau ne serait poursuivi que si les coups ont lieu plus d'une fois par année.

13 janv. 2017, 09:56
/ Màj. le 13 janv. 2017 à 11:29
L'auteur n'écoperait que d'une amende en cas de coup et des poursuites ne seraient envisagées que si ces coups ont lieu plus d'une fois par an. (illustration)
   KEYSTONE

"On ne veut pas de gens emprisonnés pendant deux ans et catalogués comme des criminels pour le reste de leur vie, pour une claque". Le parlement russe a été presque unanime. Jeudi, 368 députés ont voté en faveur d'un projet de loi visant à décriminaliser les violences domestiques, rapporte le Moscow Times, cité par le magazine Slate.

 

Dans le pays, 36000 femmes et 26000 enfants sont victimes de violences familiales chaque année. La Douma a pourtant, en première lecture, suivi la proposition d'une députée ultraconservatrice, Elena Mizoulina, dont les deux autres principaux fers de lance sont la lutte contre l'avortement et celle contre la "propagande homosexuelle".

Pas plus d'une fois par an

Le motif de cette proposition de loi: préserver "la tradition de l'autorité parentale". Si elle venait à être définitivement adoptée, les victimes de violences conjugales ou familiales n'auraient plus la possibilité de porter plainte contre leur agresseur. Ce dernier n'écoperait que d'une amende en cas de coup et des poursuites ne seraient envisagées que si ces coups ont lieu plus d'une fois par an.

"Dans la culture de la famille traditionnelle, les relations parents-enfants russes sont construites sur l'autorité de la puissances des parents", a précisé Elena Mizoulina. "Les lois doivent soutenir cette tradition familiale."

 

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