C’est au forceps que les leaders des Vingt-Huit ont finalement accouché, dans la nuit de jeudi à hier, d’un compromis visant à réduire les afflux de migrants clandestins dans l’Union européenne, souvent au péril de leur vie.
L’accord européen prévoit deux mesures phares, dont les contours demeurent toutefois flous. D’une part, la possibilité de créer, en dehors du territoire de l’UE, des «plateformes régionales de débarquement» des migrants secourus lors de leur traversée de la Méditerranée, «en coopération étroite» avec les pays – inexistants, jusqu’à présent... – qui accepteraient de les héberger, ainsi que le Haut-Commissariat aux réfugiés et l’Organisation internationale pour les migrations. D’autre part, l’établissement, sur le territoire de l’UE, de «centres contrôlés», où seront enfermés les migrants recueillis dans les eaux européennes, le temps de faire le tri entre ceux qui sont en situation irrégulière (ils «feront l’objet d’un retour» dans leur pays d’origine) et ceux...