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Les tirs d'artillerie s'intensifient ce dimanche matin à Donetsk

Donetsk, fief des séparatistes pro-russes en Ukraine, a été au coeur d'intenses combats d'artillerie durant la nuit de samedi à dimanche. Ils se sont encore intensifiés ce dimanche matin.

09 nov. 2014, 12:16
D'intenses combats d'artillerie ont éclaté dans la nuit de samedi à dimanche à Donetsk, fief des séparatistes prorusses dans l'est de l'Ukraine

Les tirs d'artillerie se poursuivaient dimanche matin à Donetsk, bastion des séparatistes prorusses dans l'est de l'Ukraine. Sept canons automoteurs ont été vus roulant vers l'aéroport, un des sites que l'armée ukrainienne et les séparatistes se disputent depuis des mois.

Les tirs très proches du centre se sont intensifiés durant la nuit. Ils semblaient provenir aussi bien du secteur tenu par les forces gouvernementales ukrainiennes autour de l'aéroport que des zones contrôlées par les rebelles. Cette activité militaire est sans précédent depuis le cessez-le-feu signé le 5 septembre à Minsk.

"La nuit a été extrêmement agitée à Donetsk", a indiqué dimanche la mairie de la ville. Elle a annoncé vouloir "éclaircir les données sur les morts et les blessés".

Dans la région voisine de Lougansk, le gouverneur loyaliste Guennadi Moskal a fait état de "tirs multiples rebelles avec des mortiers et des lance-roquettes multiples Grad sur les localités sous contrôle de Kiev. Selon lui, deux gardes-frontières ont été blessés après avoir sauté sur une mine près du poste-frontière Krasna Talivka.

Inquiétudes de l'OSCE

L'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) s'est déclarée samedi soir "très inquiète" de la présence de convois militaires dans l'est de l'Ukraine, sous contrôle des séparatistes prorusses. L'OSCE dit avoir vu arriver à Donetsk d'importants renforts du côté des rebelles, dont plus de 40 chars.

Ils étaient accompagnés de 19 camions militaires de la marque russe Kamaz, sans plaque d'immatriculation, transportant des canons de 122 mm et du personnel en uniforme vert foncé sans insigne. Six camions citerne les accompagnaient.

Le président en exercice de l'OSCE, le président de la Confédération Didier Burkhalter, a appelé samedi soir les parties à respecter le cessez-le-feu. Il a exhorté les autorités ukrainiennes et les rebelles prorusses à agir "de manière raisonnable" et à "respecter strictement les engagements" pris à Minsk pour éviter toute nouvelle escalade, a indiqué l'OSCE dans un communiqué.

Situation brusquement aggravée

La situation sur le terrain s'est brusquement aggravée depuis les élections dimanche dernier dans les deux régions séparatistes de Donetsk et Lougansk et l'annonce les jours suivants de mesures prises par les autorités ukrainiennes pour les isoler du reste du pays.

A Donetsk, les tirs sont devenus très nourris depuis vendredi après-midi dans les environs de l'aéroport, se rapprochant de la gare plus près du centre. De violents bombardements se sont poursuivis samedi dans la zone de l'aéroport, épicentre des combats entre rebelles et forces ukrainiennes depuis plusieurs mois.

C'est pas moi, c'est lui...

L'Ukraine, les séparatistes prorusses et Moscou continuent de s'accuser de violer le cessez-le-feu conclu à Minsk. Kiev a dénoncé vendredi passé l'entrée depuis la Russie de dizaines de chars et de troupes dans l'Est du pays, tandis que les rebelles accusent l'armée ukrainienne d'avoir lancé une nouvelle offensive.

La crise ukrainienne déclenchée par un mouvement de contestation pro-européenne à Kiev réprimée dans le sang et ayant entraîné la chute du régime prorusse est à l'origine de la pire dégradation des relations entre Moscou et l'Occident. Selon l'ONU, plus de 4000 personnes, des civils pour la plupart, ont été tuées depuis le début du conflit en avril.

Avion abattu

Depuis l'annexion de la Crimée en mars, la Russie est frappée de lourdes sanctions économiques. Celles-ci ont été durcies après le crash du vol MH17 avec 298 personnes à bord en juillet, abattu par un missile au-dessus du territoire contrôlé par les séparatistes prorusses dans l'Est. Les pays européens doivent examiner de nouveau leur stratégie face à la Russie le 17 novembre.

Le dernier dirigeant soviétique Mikhaïl Gorbatchev a estimé samedi que le monde était "au bord d'une nouvelle Guerre froide (...) Certains disent qu'elle a déjà commencé", a-t-il ajouté, en marge des cérémonies du 25e anniversaire de la chute du Mur de Berlin.


 

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