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Les sociaux-démocrates se déchirent après les législatives

Le chef de file des sociaux-démocrates tchèque, vainqueurs des législatives de samedi mais minoritaires au parlement, a refusé de démissionner dimanche, affichant ainsi leurs divisions internes.

27 oct. 2013, 22:35
Les Tchèques continuaient à voter samedi, au second jour des élections législatives anticipées qui devraient se solder par une victoire des sociaux-démocrates (CSSD) dirigés par Bohuslav Sobotka.

Les sociaux-démocrates tchèques, vainqueurs des législatives de samedi mais minoritaires au parlement, se sont publiquement divisés dimanche. Leur chef de file, Bohuslav Sobotka, a refusé de démissionner comme le lui demandait la direction du parti, ce qui risque de compliquer encore la formation d'un gouvernement.

Le président du CSSD a affirmé lors d'une conférence de presse qu'il continuerait de travailler pour son parti. Quelques minutes plus tôt, on apprenait de sources politiques internes que la direction du parti lui avait demandé de tirer les leçons du scrutin en démissionnant.

Les sociaux-démocrates n'ont en effet obtenu que 20,5% des voix lors des législatives anticipées étalées sur deux jours, vendredi et samedi, bien loin des 30% qu'ils visaient et même des 25% que leur promettaient certains sondages.

Situation tendue

Avant même que la direction du CSSD ne se déchire, on s'attendait à ce que les discussions sur la formation d'une coalition capable de gouverner durent plusieurs mois.

La fragilisation de Bohuslav Sobotka par ses propres troupes risque de compliquer encore plus la situation. D'autant que M. Sobotka entretient des relations notoirement tendues avec le président Milos Zeman, à qui revient la responsabilité de désigner le Premier ministre.

Avant les élections, certains, comme le politologue Jiri Pehe, n'excluait pas du reste que M. Zeman contourne M. Sobotka en nommant Premier ministre un autre responsable social-démocrate, comme le vice-président du CSSD, Michal Hasek.

Bohuslav Sobotka a assuré qu'il discuterait avec tous les partis mais ajoutait qu'Ano et l'Union chrétienne démocrate (KDU-CSL) lui semblaient être des partenaires logiques. "Mathématiquement, il pourrait y avoir un gouvernement de centre-gauche avec une forme de coopération avec Ano et les chrétiens-démocrates", déclarait l'ancien ministre des Finances à la télévision.

Repositionnement

Avec 50 élus seulement au Parlement, où siègent 200 députés, le Parti social-démocrate ne devance que de trois sièges Ano, dirigé par le milliardaire Andrej Babis et auteur d'une percée remarquée après avoir mené campagne contre la corruption. Les chrétiens-démocrates ont eux emporté 14 sièges de députés samedi. Cinq autres partis sont représentés dans le nouveau parlement.

Alors qu'Andrej Babis se déclarait opposé à une participation de son mouvement à un gouvernement avant la publication des résultats définitifs, la position de son parti semblait déjà avoir évolué dimanche.

"Nous sommes prêts à discuter si quelqu'un nous le demande", expliquait ainsi Martin Stropnicky, l'un des dirigeants du parti. "Quand vous faites 19%, vous n'êtes pas dans la même situation que quand vous faites 12 ou 6%."

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