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Les programmes de la télévision publique grecque critiqués

Après un mois d'interruption, la télévision publique grecque a repris du service jeudi. Ses programmes sont vivement critiqués voire raillés.

11 juil. 2013, 16:35
epa03783228 The logo of the Greek Public Television (EDT) is seen on television monitors, transmitted on the old ERT frequencies, on 10 July 2013. According to reports, the program of the transitional channel called Greek Public Television (EDT) that began transmitting its logo on the shutdown ERT public broadcaster frequencies on 10 July morning, is expected to be on air within the next few hours. Deputy Minister for Public Radio and Television Pantelis Kapsis said that initially the program will include feature films and documentaries, while the latest news headlines will be viewed in a ticker at the bottom of the television screen.  EPA/ORESTIS PANAGIOTOU

Le gouvernement grec a tenté jeudi, après un mois d'interruption de toutes les chaînes publiques de télévision, le redémarrage artisanal d'un embryon d'audiovisuel public. Faute de contenus originaux, le nouvel organisme s'est contenté de rediffuser des fictions et des documentaires.

Du noir et blanc, des mélodies des années 1960, des films avec des acteurs disparus, des documentaires archéologiques: les premières heures de la "télévision publique" (EDT), son nom provisoire, ont conduit les téléspectateurs vers un passé éloigné du marasme économique et social dans lequel se débat le pays.

Les trois chaînes de la défunte radiotélévision publique ERT avaient été abruptement fermées le 11 juin, il y a un mois exactement, par décision du gouvernement d'Antonis Samaras pour, selon lui, mauvaise gestion. Cette mesure devait permettre à la Grèce d'économiser 300 millions d'euros par an et d'afficher à fin juin un solde net de près de 2700 postes en moins dans le secteur public.

La petite équipe chargée de relancer le nouvel audiovisuel public grec présente une allure aussi bigarrée que les programmes, ironisaient jeudi plusieurs médias grecs. Elle est composée d'un "technicien à la retraite, un ancien réalisateur de l'ERT passé sur une chaîne privée, un cadre du centre grec du cinéma, un salarié de la chaîne parlementaire", a précisé le journal "Eleftherotipia".

Logo décrié

Les commentaires n'étaient pas plus charitables envers le logo de la nouvelle entité qui a mis le feu aux réseaux sociaux: sur fond bleu canard, une sphère posée sur un ruban bicolore qu'un graphiste sur Facebook comparait aux rayures du fluor d'un tube de dentifrice.

Coup de griffe supplémentaire à ce lancement chaotique: le réalisateur de 84 ans, Robert Manthoulis, dont le film "Madame le maire" (1960), a inauguré la programmation, jeudi soir, a annoncé son intention de demander des dommages et intérêts pour une diffusion sur une chaîne "méprisable".

Légalement, le gouvernement était contraint de relancer le signal d'une télévision publique après une décision du Conseil d'Etat ordonnant la reprise temporaire des programmes.

Mais il est confronté à un problème de taille: au siège de la chaîne publique historique ERT, dans le nord d'Athènes, des dizaines d'employés continuent de se relayer quotidiennement pour proposer émissions et bulletins d'informations diffusés sur Internet, grâce au soutien de l'Union européenne de l'audiovisuel (UER).

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