Fort de sa position en dehors de l’espace sans frontières de Schengen, le Royaume-Uni observe la crise des réfugiés de loin. Londres ne s’est engagé à accueillir que 20 000 d’entre eux en cinq ans, issus des camps proches de la Syrie. Les demandes d’asile y sont deux fois moins nombreuses qu’en France. La presse et la classe politique ont beau jeu d’incriminer la France pour sa gestion de la situation à Calais, les dirigeants britanniques savent bien qu’ils bénéficient d’un avantage exceptionnel: la faculté de sous-traiter le problème de l’autre côté de la Manche.
Mais, en pleine campagne sur le Brexit – le référendum du 23 juin sur une sortie de l’Union européenne – le sujet fait irruption dans un débat passionné. Emmanuel Macron a jeté un pavé dans la mare, hier, au matin de la rencontre entre François Hollande et David Cameron à Amiens. Il a laissé entendre...