La ville de Kobané, reprise par les forces kurdes aux djihadistes de l'Etat islamique (EI) fin janvier, est jonchée de mines, engins non explosés, pièges mortels. Alors que les réfugiés commencent à rentrer, il est urgent de déminer la région, a affirmé, hier, l'Appel de Genève. L'ONG a tourné un film qui montre des entrepôts de mines antipersonnel, de mines antichar, des mannequins bourrés d'explosifs, des pièges cachés dans des maisons. A cet arsenal des djihadistes s'ajoutent les bombes, obus, mortiers non explosés utilisés par les combattants, y compris par la coalition dirigée par les Etats-Unis, qui a bombardé les positions de l'EI dans la ville kurde. Ces engins non explosés ont déjà fait dix morts et 20 blessés parmi les civils. Dix mille réfugiés kurdes sont rentrés jusqu'ici, et 200 000 autres attendent en Turquie de retrouver leurs maisons dans la ville et les 400 villages environnants. ATS