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Les HUG ont détecté un cas problématique lié à Ala Octa, un produit ophtalmique suspect

Le produit Ala Octa est interdit en France, en Italie et en Espagne, parce qu'il est soupçonné d'avoir causé une cécité chez plusieurs patients. En Suisse, il est toujours commercialisé et un les Hôpitaux universitaires genevois ont signalé un cas suspect. Swissmedic pourrait suspendre son utilisation aujourd'hui encore.

04 nov. 2015, 14:32
/ Màj. le 04 nov. 2015 à 17:03
Un hôpital romand a détecté un cas suspect lié au produit incriminé (illustration).

Le produit ophtalmique Ala Octa, incriminé en Espagne et en France, est aussi distribué en Suisse. Un hôpital romand a détecté un cas problématique. Les Hôpitaux universitaires genevois (HUG) ont confirmé, par communiqué, dans l'après-midi, avoir déclaré un cas à Swissmedic. Mais ils restent prudents. "Il pourrait éventuellement être en lien avec l’utilisation du produit ophtalmique Ala Octa. A l’heure actuelle, le lien entre ce problème et le produit n’est pas avéré. Des analyses sont en cours pour en déterminer la cause. De façon préventive, l’utilisation du produit est suspendue."

Swissmedic envisage de prononcer une suspension d'utilisation dès mercredi. Son département Surveillance du marché est en contact avec le fabricant allemand Alamedics, révèle mercredi à l'ats Peter Balzli, porte-parole de l'Institut suisse des produits thérapeutiques. "La probabilité est très élevée qu'il y ait un problème de qualité."

Cécité partielle

La solution aqueuse Ala Octa, surtout utilisée dans la chirurgie de la rétine, est soupçonnée d'avoir joué un rôle dans des cas de perte fonctionnelle de l'oeil chez des patients en Espagne et en France. Le laboratoire s'est défendu lundi contre ces accusations, arguant qu'il est prématuré de rendre son produit responsable de ce drame.

Alamedics a mis en avant les analyses établissant la conformité de ses lots "dans tous les cas où des réclamations ont été adressées au fabricant". L'entreprise a évoqué des erreurs de manipulation ou de posologie comme ayant pu causer la perte de la vue sur un oeil chez certains malades.

"La recherche des causes (des cas de cécité partielle) continue", a précisé son directeur général Christian Lingenfelder. Si la société allemande a cessé de vendre ce produit mi-juillet, dans l'attente du résultat des nouvelles analyses, elle n'a pas indiqué combien de stocks au total sont en circulation, ni dans quels pays.

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