Les 64,8 millions d’électeurs allemands appelés aux urnes, le dimanche 26 mai, feront-ils mentir les «lois» de la politique européenne? «Généralement, ces élections sont perçues comme un scrutin de protestation. Car l’enjeu n’est pas de voter le prochain gouvernement national pour les quatre à cinq ans qui suivent, mais de remplir les sièges d’un Parlement lointain, à Bruxelles. Ce qui conduit à réduire la participation électorale et à mobiliser les mécontents», explique le politologue Philip Manow. Pourtant, toutes les projections le montrent, rarement les Allemands se sont autant passionnés pour l’élection de leurs 96 députés européens (sur 751 pour toute l’Union européenne).
Dans le dernier «Politbarometer» de la ZDF, la seconde chaîne de TV publique, 56% des personnes interrogées déclarent suivre le scrutin de très près (38% en 2014). Et 55% d’entre elles estiment que les bienfaits de l’Union européenne dépassent largement les inconvénients. Ces proportions n’ont jamais été...