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Législatives partielles en France: le PS remporte le Doubs face au FN

Le candidat du parti socialiste Frédéric Barbier a remporté la 4e circonscription du Doubs, en France, mettant un terme à une série de défaites de son parti dans les législatives partielles depuis 2012. Il a devancé la candidate FN Sophie Montel.

09 févr. 2015, 06:55
Socialist party candidate Frederic Barbier, casts his ballot as he votes during the second round of the legislative elections in Pont-de-Roide, eastern France, Sunday, Feb. 8, 2015.  France's resurgent far right parties are vying for political gains this weekend, when the National Front is facing the Socialists in an election for a vacant seat in parliament.  (AP Photo)

Frédéric Barbier a mis un terme à la série de défaites du parti socialiste dans les législatives partielles depuis 2012. Il s'est imposé dimanche d'une courte tête dans la 4e circonscription du Doubs face à la candidate Front national Sophie Montel.

Selon la préfecture du département, le candidat PS a obtenu 51,43% des voix et sa rivale FN 48,57% au terme d'un scrutin qui a plus mobilisé qu'au premier tour: le taux d'abstention a été de 50,93% contre 60,44% une semaine plus tôt.

"Le suffrage universel a rendu son verdict. Je serai le député de la quatrième circonscription, je serai le député de l'ensemble de la population de cette quatrième circonscription", a dit Frédéric Barbier devant les télévisions avant même la proclamation des résultats.

Ancien cadre EDF de 54 ans, il était le suppléant de Pierre Moscovici, dont le siège est devenu vacant après la nomination de l'ancien ministre de l'Economie à la Commission européenne, en novembre.

Avancée du FN

"Je suis très contente du résultat obtenu ce soir face au candidat socialiste-UMP-centriste-vert-communiste qu'était M. Frédéric Barbier", a déclaré sur iTELE Sophie Montel. Arrivée nettement en tête dimanche dernier, elle a gagné plus de 6000 voix entre les deux tours pour réaliser le score le plus élevé enregistré dans une partielle par un candidat FN.

"Ce soir, nous entrons dans une nouvelle ère, à savoir la fin du tripartisme, une bipolarisation de la politique française avec d'un côté le Front national (...) de l'autre côté le reste, incarné par l'UMPS, les centristes, les verts qui se montrent à l'évidence incapables de gagner seuls", a-t-elle ajouté.

Valse-hésitation

Nettement devancé par Sophie Montel au premier tour, Frédéric Barbier a bénéficié dans ses derniers jours de campagne du soutien du Premier ministre Manuel Valls et du ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve.

Plusieurs responsables de l'opposition de droite et du centre avaient appelé à faire barrage au Front national après l'élimination au premier tour du candidat UMP, Charles Demouge.

Le scrutin a provoqué une valse-hésitation au sein du principal parti d'opposition entre les partisans du "ni PS, ni FN" et ceux du vote pour le candidat socialiste au nom du "front républicain".

Nicolas Sarkozy, président de l'UMP, avait tenté de fédérer les deux points de vue en déclarant qu'il refuserait d'appeler à voter pour le candidat PS, mais qu'il ne pouvait pas non plus faire élire un troisième député frontiste à l'Assemblée nationale.

Le bureau politique de l'UMP a finalement opté pour le "ni-ni", sans empêcher plusieurs ténors du parti dont Alain Juppé et Nathalie Kosciusko-Morizet d'inviter les électeurs à voter pour Frédéric Barbier. Localement, le président de la communauté d'agglomération du Pays de Montbéliard, le député UMP Marcel Bonnot, avait fait de même.

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