Dans les oubliettes de l'histoire, voici le général Théodore de Reding. En 1808, ce Suisse change la face de l'Europe en gagnant la bataille de Baylen. Sept ans avant Waterloo, c'est la première défaite des troupes de Napoléon, face aux Espagnols. C'est le Schwytzois qui mène l'assaut, mais la gloire lui est volée par son supérieur, le général Castaños. Pour le 200e anniversaire de Baylen, une historienne fribourgeoise et valaisanne par mariage, Marguerite Desfayes-de Boccard, rétablit cette injustice et publie sa biographie.
NÉ à Schwytz en 1755, Théodore de Reding suit la tradition familiale en rejoignant la «première industrie du pays»: le service étranger. A 14 ans, il s'engage comme cadet dans la compagnie de son oncle, en Espagne. Capitaine de compagnie à 17 ans, colonel à 33 ans, il gravit tous les échelons avant d'être nommé gouverneur de Malaga.
En 1807, Napoléon envahit l'Espagne, destitue le roi et installe...