Les représentants l'ont élu avec une majorité de 216 voix, sur 408 votants. La démocrate Nancy Pelosi a reçu 164 voix, soit le soutien de la plupart des 188 membres du groupe démocrate.
Mais le chiffre qui retient l'attention est celui du nombre élevé de républicains, 25, ayant voté "présent" (l'équivalent d'un vote blanc) ou pour un autre candidat que John Boehner, signe que les fractures au sein du mouvement conservateur restent réelles.
Manque de combativité
L'aile droite du parti reproche à M. Boehner d'une part son manque de combativité à l'égard de l'administration Obama sur les questions de l'immigration et des politiques de santé et d'autre part des efforts insuffisants pour réduire les dépenses publiques.
Dernier chef d'accusation: les chefs de parti ont accepté de voter un budget 2015 sans y incorporer de mesures contrecarrant les décrets de régularisation de sans-papiers signés par Barack Obama. Une telle mesure aurait été forte symboliquement, mais aurait pu conduire à un affrontement majeur et une éventuelle paralysie des administrations fédérales.
Dans ce bras de fer, le rôle de modérateur pourrait être assumé par le sénateur Mitch McConnell, chef de file de la majorité républicaine à la chambre haute, qui cherche à éviter tout blocage de l'administration cette année.
Troisième personnage de l'Etat
Âgé de 65 ans et originaire de l'Ohio (nord), John Boehner est le "speaker" de la Chambre depuis janvier 2011, quand les républicains ont repris aux démocrates la majorité. Il est deuxième dans la ligne de succession présidentielle, après le vice-président Joe Biden.
Le président pro tempore du Sénat nouvellement désigné, le doyen républicain Orrin Hatch, est troisième dans la ligne de succession.