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Le président d'Allemagne va être élu ce dimanche

La président d'Allemagne va être officiellement désigné aujourd'hui par les grands électeurs. Il s'agit de l'ancien chef de la diplomatie Frank-Walter Steinmeier, lequel a multiplié les critiques à l'égard de Donald Trump.

12 févr. 2017, 08:16
A 61 ans, Frank-Walter Steinmeier est assuré de la victoire.

L'Allemagne doit désigner dimanche comme chef d'Etat son ancien chef de la diplomatie Frank-Walter Steinmeier. Le social-démocrate est présenté par la presse comme un "anti-Trump", après avoir multiplié les critiques à l'égard du président américain.

La fonction de président en Allemagne est surtout honorifique, le pouvoir restant entre les mains du chef du gouvernement et du Parlement. Mais elle a valeur d'autorité morale du pays.

M. Steinmeier doit être élu en milieu de journée par une assemblée de 1260 grands électeurs issus des deux chambres du Parlement, celle des députés et celles des Etats-régions allemands. A 61 ans, Frank-Walter Steinmeier est assuré de la victoire.

Il est soutenu par son parti, le SPD, et par les démocrates-chrétiens de la chancelière Angela Merkel, alliés au sein de la coalition gouvernementale et qui disposent de la majorité des voix.

Trump, "un prédicateur de la haine"

Celui qui fut ministre des affaires étrangères un peu plus de sept ans au total (2005-2009, 2013-2017), jusqu'à la fin du mois dernier, mais aussi rival malheureux d'Angela Merkel à la chancellerie lors des élections de 2009, succédera à la présidence à Joachim Gauck, un ancien pasteur dissident de la RDA communiste.

Connu pour son franc-parler à la tête de la diplomatie, Frank-Walter Steinmeier s'est distingué l'an dernier par ses saillies à l'encontre de Donald Trump. Durant la campagne électorale américaine, il l'a qualifié de "prédicateur de haine".

"Je veux en tant que président être un contrepoids à la tendance sans limites à la simplification", a-t-il promis cette semaine à Munich. "C'est le meilleur antidote aux populistes".

 

Une fois installé, M. Steinmeier devrait toutefois baisser de ton. Un membre de son entourage reconnaît qu'il est sans doute allé "trop loin" l'an dernier.

Sur le plan intérieur, l'élection de Frank-Walter Steinmeier constitue un nouveau signe de l'affaiblissement politique d'Angela Merkel à moins de sept mois des élections législatives, cette fois face aux sociaux-démocrates.

La chancelière conservatrice a dû se résigner en fin d'année dernière à soutenir son ancien rival, faute d'avoir pu faire émerger un candidat de son camp suffisamment fort et consensuel. Un camouflet politique pour elle.

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