Ce n’est pas un geste architectural qui aura été choisi pour remplacer le pont Morandi de Gênes, écroulé le 14 août dernier, faisant 43 morts. Mais avant tout le projet d’un «enfant du pays», le grand architecte génois Renzo Piano, sénateur à vie et qui offre son travail à sa ville. Et ce, bien qu’il n’ait construit qu’un seul pont dans toute sa carrière, tandis que son concurrent, l’Espagnol Santiago Calatrava, grand spécialiste mondial des ponts et qui avait proposé quatre projets de technicité croissante, a finalement été écarté.
Un projet Renzo Piano en acier, aux allures de navire mais assez banal, «parcimonieux», préfère-t-il dire. «Ce projet a été choisi pour sa qualité, sa maintenance, son esthétique, son coût, la facilité de sa réalisation et parce qu’il présentait moins de risques à la construction», a déclaré, hier soir, le commissaire chargé de la reconstruction et maire de Gênes, Marco Bucci....