Le chef du Mécanisme européen de stabilité (MES) s'inquiète de la situation politique en Italie où le chef du gouvernement Mario Monti a annoncé sa démission imminente. Il juge "important" que Rome poursuive le processus de réformes dans l'intérêt de l'Italie et l'ensemble de la zone euro.
"L'Italie a engagé des réformes importantes durant l'année écoulée. Les marchés ont réagi positivement jusqu'ici, toutefois il ont réagi avec inquiétude aux événements de la semaine dernière", a déclaré Klaus Regling dans un entretien au "Süddeutsche Zeitung" lundi.
Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a de son côté appelé les Italiens à ne pas "céder à l'illusion qu'il existe des solutions miracle (....) Il n'y a pas d'alternative à la correction des finances publiques et à l'amélioration de réformes qui améliorent la compétitivité", dans un entretien au quotidien économique "Il Sole 24 Ore".
Samedi, M. Monti a annoncé sa décision "irrévocable" de jeter l'éponge après le vote du budget prévu d'ici à la fin de l'année, après que Silvio Berlusconi s'est dit prêt à revenir au pouvoir. Il a tenu à faire cette annonce alors que les marchés étaient fermés, pour éviter des réactions intempestives.
Incertitude pour Monti
L'actuel président du Conseil italien a déclaré lundi qu'il n'était pas encore fixé sur son avenir politique. "Si je devais (...) décrire mes sentiments actuels, je dirais que je suis très préoccupé", a-t-il dit, selon des propos cités dans l'édition de lundi du quotidien "La Repubblica".
Mario Monti a annoncé à plusieurs reprises qu'il ne se présenterait pas aux prochaines élections législatives. Mais plusieurs formations centristes rapportent qu'il reste ouvert en privé à cette perspective.