Le Parti communiste chinois (PCC) a tout de l’anachronisme en ce XXIe siècle. Ce régime à l’idéologie d’un autre temps a résisté à toutes les déflagrations: chute de l’empire soviétique, crises économiques, pandémie de Covid-19… L’Etat-parti a pourtant su s’adapter pour survivre, quitte à verser dans l’autoritarisme pour régner sans partage et sans état d’âme sur la destinée du pays et de ses habitants depuis 70 ans. Il fête le 1er juillet son centième anniversaire en grande pompe. Décryptage par Antoine Bondaz, chercheur à la Fondation pour la recherche stratégique (FRS) et enseignant à Sciences Po Paris, spécialiste de l’Asie.
Comment expliquez-vous cette longévité du PCC?
Antoine Bondaz: Elle est en partie due à une réelle plasticité du parti qui a su s’adapter aux évolutions internationales et internes, en cherchant en permanence de nouvelles sources de légitimité. Celle-ci est la garantie de survie du régime politique, et donc du parti....