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Le naufragé du Pacifique souffre de stress post-traumatique

José Salvador Alvarenga souffre de syndrome de stress post-traumatique après son périple de treize mois dans l'océan Pacifique selon un médecin.

08 févr. 2014, 10:42
In this Monday, Feb. 3, 2014 photo provided by the Marshall Islands Foreign Affairs Department, a man identifying himself as 37-year-old Jose Salvador Alvarenga sits on a couch in Majuro in the Marshall Islands, after he was rescued from being washed ashore on the tiny atoll of Ebon in the Pacific Ocean.  Alvarenga told the U.S. ambassador in the Marshall Islands Tom Armbruster and the nation's officials that he left Mexico in December 2012 for a day of shark fishing and ended up surviving 13 months on fish, birds and turtles before washing ashore on the remote Marshall Islands thousands of miles (kilometers) away. (AP Photo/Foreign Affairs Department The Marshall Islands, Gee Bing)

Le naufragé du Pacifique, qui dit avoir dérivé pendant 13 mois sur son bateau de pêche avant d'avoir été recueilli aux îles Marshall, souffre apparemment du syndrome de stress post-traumatique. C'est
l'avis exprimé par un médecin samedi.

José Salvador Alvarenga, ce pêcheur de 37 ans du Salvador, vivait illégalement au Mexique avant son aventure de l'extrême qui a suscité l'intérêt des médias du monde entier, ont confirmé par ailleurs les autorités.

Il a été récupéré la semaine dernière par des habitants de l'atoll isolé d'Ebon dans l'archipel des îles Marshall, puis transféré dans la capitale, Majuro. Il affirme avoir dérivé sur 12'500 km après une panne de moteur sur sa petite embarcation et survécu en se nourrissant de viande et de poisson cru et en buvant son urine ou du sang de tortue. Son compagnon d'infortune est décédé.

Le récit du pêcheur a suscité des commentaires dubitatifs de spécialistes de la survie en milieu extrême. Ils jugent improbable, mais pas impossible, de sortir sain et sauf d'un tel périple en mer, sans eau potable ni médicaments.

Rescapé déshydraté

Alvarenga, qui initialement avait paru en relative bonne santé, espérait embarquer vendredi sur un vol à destination de Hawaï, puis du Salvador. Mais les médecins ont affirmé qu'il n'était pas en état de voyager, car il souffre de déshydratation aiguë. Et jeudi, devant la presse, le rescapé était apparu mal à l'aise et très taciturne.

Franklyn House, médecin américain retraité travaillant avec une ONG aux îles Marshall, a parlé plusieurs fois avec le pêcheur cette semaine. Il a estimé qu'Alvarenga souffrait du syndrome de stress post-traumatique, en raison de son changement de comportement au cours de la semaine. "Les premiers jours où il était hospitalisé, il était communiquant et normal", a dit le Dr House. Mais "jeudi il a montré des signes de stress post-traumatique".

Un diplomate de l'ambassade du Salvador au Japon, Diego Dalton, qui a rencontré le rescapé, a estimé de son côté que "l'état de santé de M. Alvarenga est mauvais", a indiqué le ministère des Affaires étrangères du Salvador dans un communiqué.

Tranquillité souhaitée

L'aventure d'Alvarenga a attiré l'attention des médias du monde entier, mais "il veut qu'on le laisse tranquille et ne veut plus voir les journalistes", a indiqué une responsable du ministère.

Par ailleurs, un diplomate mexicain installé à Manille, Christian Clay Mendez, arrivé sur place pour la rapatriement du pêcheur, a indiqué que ce dernier avait été résident illégal au Mexique pendant 15 ans, ce qui explique qu'il doive être rapatrié au Salvador.

Le Mexique pourrait toutefois l'autoriser à séjourner dans le pays, si la procédure légale est respectée.

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