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Le mouvement de révolte s'intensifie en Thaïlande

Les manifestations de Bangkok demandant la démission du gouvernement s'étendent à d'autres villes de Thaïlande.

27 nov. 2013, 07:51
Anti-government protesters try to remove barbed wire set up by Thai riot police during a rally in Bangkok, Thailand, Monday, Nov. 25, 2013. Bangkok braced for major disruptions Monday as a massive anti-government march fanned out to 13 locations in a growing bid to topple the government of Prime Minister Yingluck Shinawatra. (AP Photo/Wason Wanitchakorn)

Les manifestants qui réclament par milliers la chute du gouvernement en Thaïlande, allant jusqu'à occuper des ministères, ont étendu mercredi leur action à d'autres villes. Il s'agit d'un mouvement sans précédent depuis la crise politique meurtrière de 2010.

Des manifestations de plusieurs centaines de personnes ont eu lieu dans des villes du sud du pays, bastion du Parti démocrate, principal parti de l'opposition, notamment sur l'île de Phuket, prisée des touristes. A Bangkok, les manifestants ont marché mercredi vers de nouveaux bâtiments officiels et assuré que leur victoire était une question de "jours".

"Nous sommes très optimistes", a assuré devant la presse Suthep Thaugsuban, figure du Parti démocrate, en quittant le ministère des Finances pour une marche de contestation. Seul ce ministère restait occupé mercredi par les manifestants, dont plusieurs milliers se sont dirigés vers un complexe qui abrite plusieurs agences gouvernementales, dans un faubourg éloigné de la ville.

Après des semaines de mobilisation, des dizaines de milliers de personnes se rassemblent depuis dimanche pour obtenir le départ de la Première ministre Yingluck Shinawatra. Ce mouvement fait craindre des débordements dans une capitale habituée aux violences politiques ces dernières années.

Les manifestants proclament également leur haine de son frère Thaksin, Premier ministre renversé par un coup d'Etat en 2006. Celui-ci reste, malgré son exil, le personnage le plus aimé et plus haï du royaume.

"Pas de régime Thaksin"

Pendant ce temps, le débat se poursuivait au Parlement autour d'une motion de censure déposée par l'opposition contre le gouvernement.

La Première ministre s'est dit prête à discuter avec Suthep et a réaffirmé que l'Etat n'aurait "pas recours à la violence". "Il n'y a qu'une démocratie et un gouvernement élu, pas de régime Thaksin", a-t-elle dit, rejetant les accusations de ses opposants selon lesquels elle serait la marionnette de son frère.

La colère des manifestants a été déclenchée par une loi d'amnistie, spécialement taillée selon eux pour Thaksin, condamné à deux ans de prison pour malversations. Le rejet du texte au sénat ne les a pas apaisés.

Soutien au gouvernement

La Thaïlande est divisée entre masses rurales et urbaines défavorisées du nord et du nord-est du pays. Elles sont représentées par le mouvement des "chemises rouges" fidèles à Thaksin, et les élites de la capitale gravitant autour du palais royal qui le voient comme une menace pour la monarchie.

Plusieurs milliers de "rouges" sont rassemblés depuis dimanche dans un stade de Bangkok en soutien au gouvernement. "Il est temps que le gouvernement agisse pour contrôler ces manifestations, sinon ces gens vont devenir incontrôlables", leur a lancé dans le stade leur chef de file Thida Thavornseth. "Nous ne sortirons qu'en cas de coup d'Etat", a assuré un autre responsable des rouges, Jatuporn Prompan.

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