Il en va des guerres au Moyen-Orient comme de la biologie cellulaire. Elles se multiplient grâce à la division des cellules. Huit ans après l’intervention menée contre le régime de Kadhafi, alors que le processus de paix est en panne, la Libye est en train de devenir la copie nord-africaine de la Syrie. En quelques années, le pays s’est libanisé, balkanisé, divisé. Comme au Levant, cette fragmentation a attiré les puissances de la région et d’autres continents. Tels des vautours guettant de haut leurs intérêts géopolitiques, diplomatiques, économiques ou financiers, ils ont transformé le conflit libyen en un empilement de guerres par procuration.
La Syrie a montré l’exemple. En 2011, tout avait démarré par un conflit entre le régime de Bachar el-Assad et une rébellion. Huit ans plus tard, la Syrie est devenue le cadre d’une guerre à plusieurs étages. Elle oppose la coalition internationale au groupe Etat islamique,...