Le 31 août 1997, Lady Diana décède des suites d’un accident de voiture dans le tunnel du pont de l’Alma, à Paris, alors qu’elle est accompagnée de son compagnon Dodi Al-Fayed, de leur chauffeur Henri Paul et du garde du corps Trevor Rees-Jones. Aussitôt, sa mort provoque un raz-de-marée émotionnel au Royaume-Uni et sur toute la planète. L’historien et angliciste français Bernard Cottret, professeur émérite de civilisation britannique à l’Université de Versailles, décrypte cet événement tragique qui a fait trembler la Couronne.
Comment expliquez-vous cette extrême émotion du public à la mort de Lady Diana?
La mort de Lady Di, prise de façon superficielle, aurait pu relever de l’anecdote. Une jeune Anglaise de 36 ans entre dans une voiture à Paris. Le chauffeur fait un excès de vitesse. La passagère est tuée: on est typiquement dans le fait divers. Ce qui a donné une consistance au drame, c’est la légende...