Le 31 janvier 2015, près de 200 officiels s’étaient réunis pour célébrer l’inauguration du nouveau laboratoire de l’Institut de virologie de Wuhan, le premier du pays à bénéficier d’un niveau de biosécurité P4, réservé aux infrastructures qui étudient les virus les plus dangereux. Cinq ans plus tard, l’institution se trouve au cœur d’une tempête médiatique et diplomatique, accusée, notamment, d’avoir provoqué l’épidémie de Covid-19, qui a fait près de 250 000 morts à travers le monde.
Parmi les invités figurait le Français Alain Mérieux, l’un des propriétaires du P4 Jean Mérieux-Inserm de Lyon. Il avait piloté la mise sur pied du nouveau laboratoire avec Chen Zhu, un médecin francophile formé à l’hôpital Saint-Louis de Paris. «La France a fourni la conception, le design et les équipements du P4 de Wuhan», souligne Antoine Izambard, l’auteur de «France Chine, les liaisons dangereuses», qui a visité l’installation en février 2019.