La collaboration entre les services de renseignement et la justice pourrait pâtir de la nouvelle loi sur le renseignement, selon certains experts. Et la Suisse risque, à l'instar de la France, de ne pas arriver à empêcher un terroriste de commettre un attentat bien qu'il ait été surveillé.
La nouvelle loi prévoit que les agents fédéraux puissent, moyennant autorisation, surveiller des communications (courrier, téléphone, courriel), observer des faits dans des lieux privés ou perquisitionner secrètement des systèmes informatiques.
Couacs à craindre
Ces "recherches spéciales" ne seraient décidées qu'en dernier recours. L'aval du Tribunal administratif fédéral, puis du chef du Département fédéral de la défense, qui devra consulter ses collègues de justice et police et des affaires étrangères, serait également requis. La justice peut déjà recourir à des moyens intrusifs semblables, mais uniquement dans le cadre d'une procédure pénale. Si les services de renseignement agissent sans concertation avec elle, des...