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La stratégie politique d'Angela Merkel

La chancelière allemande, qui a décidé de renoncer à l'énergie nucléaire après avoir longtemps préconisé l'inverse, prend le risque de passer pour une opportuniste.

31 mai 2011, 05:01

Acculée politiquement, Angela Merkel vient de chambouler l'échiquier allemand pour tenter de reprendre la main. Réveillée par le choc de Fukushima, la chancelière revient sur un terrain politique qui lui a réussi dans le passé en décidant un abandon de l'énergie nucléaire d'ici à 2022.

Merkel se moque bien de passer pour une militante de la cause antinucléaire à Paris ou Washington. Il s'agit pour elle de couper l'herbe sous le pied d'écologistes qui la talonnent dangereusement, de s'ouvrir de nouvelles perspectives de coalition pour les législatives de 2013 et d'inverser la tendance après sa série de défaites électorales régionales.

Avec une durée de vie moyenne de 32 ans pour les 17 centrales atomiques allemandes, le projet de Merkel reprend dans les grandes lignes celui échafaudé par l'alliance sociaux-démocrates /Verts de Gerhardt Schröder, prévoyant une sortie du nucléaire en 2020.

Poussée par la base de son parti et par les...

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