Dans son bureau du parlement de West-minster, Nick Boles a accroché un grand drapeau norvégien. Une provocation suffisante à le faire passer pour un traître. Depuis des mois, ce député conservateur plaide pour un Brexit «soft», avec maintien dans le marché unique européen sur le modèle de la Norvège. Cela a conduit des militants de la section du Parti conservateur de sa circonscription de Grantham, celle de Margaret Thatcher, autre avocate convaincue du marché unique, à lancer une procédure pour tenter de le destituer.
«Les Brexiters se sont radicalisés», constate ce modéré, sans se laisser impressionner. «Pendant la campagne du référendum, ils ne trouvaient que des vertus au modèle norvégien.» Cela ne l’empêche pas de continuer à pousser sa solution alternative à l’impasse actuelle, en coopération rapprochée avec des membres de l’opposition travailliste.
Quinze jours de plus
A 45 jours du Brexit, deux semaines après une précédente date butoir...